Les membres du sénat supprimé par le référendum du 05 août 2017, qui se prévalent toujours de la légalité constitutionnelle et de la légitimité démocratique, ont dénoncé les méthodes de gouvernance du président Mohamed ould Abdel Aziz, qu’ils ont accusé « de haute trahison » et réclamé une élection présidentielle anticipée, au cours d’une conférence de presse organisée jeudi soir.
Parlant au nom de ses collègues, Cheikh ould Hanana, élu au poste de président après le référendum dont les « sages » refusent de reconnaitre les résultats, a dénoncé le putsch permanent et la
dérive dictatoriale qui caractérise le régime de Mohamed ould Abdel Aziz depuis 10 ans.
Les sénateurs ont rappelé les nombreuses violations des lois imputables au régime dans le cadre des nominations touchant au gouverneur de la Banque de Mauritanie (BCM) et au président de la cour suprême.
Cheikh ould Hanana et ses compagnons ont par ailleurs dénoncé l’organisation à Nouakchott, du 31é sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA), qui renvoie « l’image d’une
Mauritanie à 2 vitesses. Le pays artificiel, qui accueille la manifestation panafricaine. Et la vraie Mauritanie confrontée à la famine ».
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.