Le Festival TERANIM pour les Arts Populaires vient d’achever au village de la biodiversité une manifestation de cinq nuits de louange au Prophète qui a rassemblé des quatre coins de la Mauritanie tous les spécialistes de cet art populaire dédié à glorifier et à magnifier la vie et l’œuvre du dernier Prophète de l’Humanité, Mohamed Ibn Abdallah, Paix et Salut Sur Lui. Du vendredi 1er au mardi 5 juin, des milliers de personnes venues de tout Nouakchott ont passé d’agréables moments de dévotion en écoutant les prestations des virtuoses d’El Medh venus étaler les talents des différentes écoles de cet art populaire qui permettait traditionnellement aux esclaves de détresser après de rudes journées de travail passées au puits, dans les palmeraies ou à la poursuite des animaux. Malheureusement, selon les propos du président de ce Festival, Mohamed Ali Bilal, ‘’cette cinquième édition risque d’être la dernière puisque cette manifestation n’a jamais bénéficié d’aucun sponsor ni officiel ni privé. Toutes les éditions y compris celle là ont été organisées grâce à des efforts personnels qui mobilisent les relations personnelles des initiateurs de ce Festival. Le Centre TERANIM profite de cette occasion pour lancer un vibrant appel à tous les acteurs culturels et au ministère de la culture et aux opérateurs économiques nationaux et internationaux pour l’aider à pouvoir continuer pendant chaque mois béni du RAMADAN cette manifestation qui contribue fortement à renforcer la cohésion sociale et à raffermir l’unité nationale autour de l’amour du Prophète et la diffusion des principes de bonté, de tolérance , de partage , de solidarité et d’égalité entre tous les hommes qui fondent la religion islamique qu’il a propagée. Enfin, je tiens à remercier tous ceux, personnalités ou institutions qui ont accompagné le centre depuis l’organisation de la première édition des Leyali El Medh en 2014 à aujourd’hui’’.
Il faut noter qu’au moment où ce Festival ne bénéficie d’aucune subvention, le ministère de la culture distribue pourtant de l’argent au profit de toutes sortes de manifestations dont l’utilité n’est pas si évidente. Un festival pour les Louanges du Prophète (El Medh) ne doit pas, en terre islamique, être moins important que les festivals des villes anciennes régulièrement organisées et pour lesquels des fonds très importants sont dégagés ou que des séances de tir à la cible ou que toute autre activité prétendument culturelle ou traditionnelle.