Le Calame : Déjà presque quatre semaines que les médecins généralistes et spécialistes observent un mot d'ordre de grève. Pouvez-vous d'abord expliquer à nos lecteurs les raisons de ce débrayage, ensuite nous dresser le bilan de votre action?
Dr. Dahiya Mohamed: Permettez moi de vous remercier pour l'intérêt que votre journal accorde à cette grève, contrairement aux media officielles et certains privés. Les syndicats rentrent en grève quand il n'y a pas de négociation et c'est notre cas. Il y a eu un premier mot d’ordre de grève en février dernier et qui à été repoussé au 16 avril après l'audience avec son Excellence, le président de la République. Après la rupture de contact et la non-satisfaction à nos doléances, on est passé à l'action.
-Depuis le 7 mai, la grève, jusque là discontinue est devenue presque générale. Jusqu'où vous êtes prêts à aller dans ce bras de fer et que prévoyez-vous dans les prochains jours, voire semaines à venir, au cas où cette grève serait amenée à perdurer?
-Nous sommes en grève depuis presque un mois, et je pense que ça va durer encore quelques semaines dans le meilleur des cas, vu cette attitude du ministère qui s’obstine à refuser d’entamer les négociations avec les médecins.
-Avez-vous eu à rencontrer le ministère depuis que vous avez déclenché cette grève? si oui, que vous propose-t-il pour sortir de cette impasse? Sinon, pourquoi?
-Le ministre nous a appelés le vendredi 27 avril pour nous demander de suspendre la grève avant l’ouverture des négociations des négociations. II est clair dès lors qu'on ne peut pas accepter une telle proposition, et ceci est une autre preuve que le ministère ne se soucie pas des patients, ni des médecins, ni d'autres choses importantes.
Propos recueillis par DL