Des sources journalistiques rapportent que la commission chargée des opérations d’adhésion qui dépend de la commission de reforme de l’Union Pour la République a procédé à l’annulation de 16.891 adhésions du total des enregistrements qui a atteint 1.133.088 adhérents. Comme ça après ce toilettage des listes que les commissions régionales ont rapportées après une vingtaine de jours de campagne, l’Union Pour la République compte désormais 1.116.197 membres. C'est-à-dire 96% de tous les inscrits sur la liste électorale qui a servi de base aux dernières élections. En 2009, l’ancien président de l’UPR. Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine avait déclaré au cours d’une émission télévisée que l’UPR qui venait d’avoir à peine quelques mois d’existence comptait déjà plus de 700.000 adhérents. La prochaine étape du processus de reforme de l’Union Pour la République est la formation des comités de base. Une opération qui risque d’être particulièrement délicate puisque dans sa stratégie d’enrôlement du maximum de ‘’militants’’ (de toutes tendances) le parti au pouvoir a ouvert la brèche de pouvoir s’inscrire à partir de Nouakchott sur les bureaux de l’intérieur de sa préférence. Pour la formation de base, les divergences internes au sein du parti vont obliger ses hauts responsables à transporter leurs troupes vers les lieux où ils ont choisi de s’inscrire. Une rude bataille en perspective entre ces barons qui sont obligés de démontrer comités de base à l’appui au président une popularité sans laquelle leurs juteux postes ne seraient plus garantis.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».