Lancées il y a à peine deux semaines les opérations d’adhésion au parti/état se sont achevées ce mercredi 11 mars à minuit après une prolongation de 48 heures. La cérémonie de clôture s’est déroulée au siège de la fédération de ce parti qui a abrité aussi le coup d’envoi des opérations.
Mais le plus marquant dans cette première étape du renouvellement des structures de l’UPR, c’est d’abord la présence mitigée des cadres et notables généralement très actifs et très engagées dans de pareilles circonstances. Beaucoup se sont inscrits aux abonnés absents obligeant leurs anciens fidèles à se perdre en conjectures et à sceller de nouvelles alliances. On a vu des figures de proue rouler sous l’ombre de leurs anciens ennemis. Démission ou soumission en tout cas le constat est saisissant !
Coté base, les anciens discours ne font plus recette et les populations en ont marre des promesses non tenues. Les opérations de collecte des cartes nationales d’identité, entamée frauduleusement par des acteurs politiques mal intentionnés, s’est heurtée au refus affichée par les techniciens qui ont dit non à l’adhésion par délégation. Il fallait donc trouver une issue. Du coup les champions de la combine ont joué sur plusieurs facteurs.
Ils ont travaillé pratiquement sur les fibres tribales, sentimentales et raciales pour orienter les proches souvent à contre cœur vers les centres d’adhésion. Tout comme ils ont joué sur l’amalgame en disant aux moins avertis qu’il s’agit d’un recensement administratif à vocation électorale.
A cela s’ajoute une rude compétition entre les fragments de l’UPR dont chacun veut enregistrer le plus d’unités et se forger une place sur un échiquier politique en gestation. Diviser pour régner.
Mais le plus contrastant, tout au long de cette étape, demeure « l’adhésion » de militants des partis de l’opposition (Tawassoul, UFP, Hatem) à l’UPR. Interrogés par Le Calame, « ses reconvertis provisoirement » banalisent le geste soulignant qu’il est le résultat et / ou la conséquence de pressions et/ou d’intérêt mais que lorsqu’il s’agit de voter pour un maire, un député ou un président ils suivront la consigne de l’opposition. Qui croire ?
Moustapha Bechir