Les présumés tueurs de Sebkha écroués Comme annoncé dans notre précédente édition, le cadavre découvert, la semaine passée, au garage malien de Sebkha, a été identifié comme celui d’un ressortissant malien, poignardé à plusieurs reprises. L’enquête, aussitôt ouverte par commissariat de police de Sebkha 2, a permis d’appréhender, deux jours plus tard, un suspect dont l’audition a débouché sur l’arrestation de ses deux complices. Tous trois repris de justice récemment sortis de prison. Ils ont reconnu avoir traqué et tué le pauvre étranger, pour s’emparer d’une somme d’argent qu’il avait en sa possession. « On l’en aurait tout simplement délesté mais il a résisté... ». Bref, l’homme a, chèrement mais en vain, défendu son bien. Les trois suspects ont passé quelques jours en garde à vue au commissariat, avant d’être déférés au parquet de la Wilaya-Ouest, et écroués, dans la foulée, à la prison civile de Dar Naïm. Le viol de Dar El Beidha était imaginaire Au cours des jours passés, quelques sites électroniques d’information de Nouakchott ont publié une dépêche aussitôt relayée : la femme et la fille d’un gardien de chantier à Dar El Beïdha ont été kidnappées et violées, par une bande de malfaiteurs qui les a ensuite abandonnées dans un lieu désert… La nouvelle a beaucoup intéressé l’opinion publique en carence d’actualité, suscitant beaucoup de commentaires. Des personnes de bonne volonté se sont même portées volontaires pour mener, sur les réseaux sociaux, une campagne de solidarité avec les victimes. Impatients de connaître les résultats de l’éventuelle enquête, beaucoup de gens croient, dur comme fer, que ledit délit a bien eu lieu au Sud de la ville. Or ce drame qui a choqué l’opinion serait dénué de tout fondement, selon les habitants de Dar El Beïdha. Une affirmation corroborée par une source policière digne de foi, selon laquelle le commissariat de police El Mina 3 qui couvre la zone n’a reçu aucune plainte ni déclaration de viol, la semaine passée. Malheureusement, certains organes de presse publient, de temps à autre, une fausse information, sans se soucier de déontologie. La presse indépendante en pâtit, parfois, et cela porte préjudice à sa crédibilité. Si nous pouvons être abusés, un temps, Le Calame s’efforce toujours de vérifier ses sources et dément, toujours, toute information erronée, sitôt qu’il a vent du moindre soupçon de fake. Mieux vaut tard que jamais Tout le monde sait que notre pays est au premier rang des pays où la contrefaçon a pignon sur rue. Nos commerçants font le tour du monde, pour importer toute quantité de marchandises contrefaites, afin de les écouler à bon prix, sans se soucier de l’intérêt des consommateurs. L’important, pour nos valeureux importateurs, grossistes et détaillants, c’est le bénéfice, rien que le bénéfice. Un commerce juteux, sans que jamais les autorités ne lèvent le pouce. Les aliments contrefaits et antidatés remplissent nos marchés. Mais le plus grave danger reste celui des faux ou périmés médicaments. Les colporteurs et les commerçants d’étalage les écoulent, au vu et su de tous, sous le soleil ardent et la poussière. Il existe même des réseaux de contrefaçon de médicaments organisés par de grands commerçants. Ils importent ceux-ci du Sénégal, les mettent en des emballages de vrais médicaments en provenance de France et d’autres pays. La découverte récente, à l’aéroport de Nouakchott, d’un tel trafic en est la preuve. Des sacs contenant des centaines d’emballages ont été saisis des mains d’un passager venant de Tunisie. La fondation de la CAMEC et du Laboratoire national de médicaments n’a pas pu stopper ce dangereux et crapuleux phénomène qui fait des centaines, voire des milliers, de victimes. L’arrestation de quelques propriétaires de pharmacie et d’importateurs, le samedi 7 Avril, est-elle le début d’un réel assainissement du secteur ? L’opinion publique l’a, en tout cas, accueillie avec beaucoup de soulagement. Il reste cependant à transformer l’essai, en saisissant les grandes quantités de médicaments contrefaits qui circulent dans le pays et en mettant fin au travail de ces réseaux criminels. Mosy
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.