Les autorités mauritaniennes ont procédé à une rafle ayant abouti à des interpellations touchant plusieurs acteurs des milieux pharmaceutiques et à la fermeture d’officines pendant ce week-end.
Les individus interpellés ont été placés en garde à vue dans les locaux de la police chargée de la lutte contre le trafic de drogue, des substances psychotropes et la contrefaçon.
Ces rafles sont le résultat d’une série de missions de contrôle menées par une action combinée des services du département de la santé (direction de la pharmacie) des services de la douane et de la police, qui ont permis la découverte et la saisie d’importantes quantités de médicaments contrefaits et de produits pharmaceutiques dont la date de préemption et dépassée.
A l’origine de ce vaste coup de filet, une note « d’Interpole –police de compétences mondiales » attirant l’attention des autorités de Nouakchott sur l’ampleur du trafic de faux médicaments vers la Mauritanie, selon la presse locale.
Début avril, le département de la santé a publié une circulaire ordonnant le retrait de 4 catégories de produits pharmaceutiques fabriqués dans des laboratoires en France, en Allemagne et en Chine.
Toutefois, après cette opération, une interrogation demeure. Cette enquête ira-t-elle au bout face aux éternels réseaux et connexions tribales, sociales et politiques qui ont fini de faire de la Mauritanie le pays de toutes les turpitudes et de l’impunité.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.