Trois nouveaux viols
Le viol est devenu si courant, chez nous, qu’il n’attire plus aucune réaction. Raison de plus pour redoubler d’attention. Après trois semaines sans nouveau cas, en voici trois nouveaux signalés en différentes grandes villes du pays. Au quartier Mellah, il y a quelques jours, une petite orpheline quitte le domicile de sa tante, un peu tard dans la nuit, pour se rendre chez son oncle qui habite à proximité. Un taximan pervers la remarque, suit et kidnappe, dans une ruelle sombre. Là voilà bâillonnée et embarquée pour une destination inconnue… On la retrouve, plus tard, dans un piteux état. La police s’active et ne tarde pas à mettre la main sur un suspect, appelé Joumaa, qui avoue le crime. Coïncidence fortuite, le violeur et tueur de la petite Khadi Sy, il y a quelques années, s’appelle aussi Joumaa.
Le second cas défraie la chronique de la capitale économique, Nouadhibou. Un blanchisseur cinquantenaire, locataire d’une chambre chez une famille, est découvert en flagrant délit de viol sur une fillette de la maisonnée, âgée de neuf ans. Ce sont les cris et appels au secours de la gamine qui ont attiré l’attention des passants. Le malfaiteur a été passé à tabac par la foule, avant d’être conduit au commissariat de police le plus proche.
Plus au Nord, à F’dérik, une jeune fille est soudainement portée disparue. Après quelques jours de recherche, la police la retrouve, séquestrée dans une chambre à Zouérate. Son kidnappeur est un militaire. Après l’avoir embarquée à la gare routière de F’derik, il l’a amenée dans ladite chambre, violée une première fois, avait d’inviter trois de ses trois amis pour en faire autant. Selon les déclarations de la jeunette, le groupe a passé trois jours à abuser d’elle, en l’empêchant de sortir. Ils ont tous été arrêtés et déférés. Le militaire a été écroué, ses trois complices mis sous contrôle judiciaire.
Une bande de femmes proxénètes
Point très chaud du crime et de la délinquance, Dar Naïm est le lieu de villégiature de nombreuses bandes qui y font la loi, au nez et à la barbe de la police. Tout dernièrement, des malfaiteurs se sont lancés dans un règlement de comptes avec les habitants d’un quartier où un récidiviste, arrêté en flagrant délit de vol, avait été molesté par ses victimes. En une seule nuit, les vitres de toutes les voitures stationnées avaient été pulvérisées…
C’est maintenant un groupe de femmes qui se fait remarquer. La bande contraignait des filles à se prostituer et encaissait leurs recettes. Une juteuse « affaire » montée à partir de lieux de rencontres discrets et de chantages pour obliger les jeunes filles à se plier aux désirs de leurs clients. Une jeune victime a fini par informer sa maman qui a avisé, à son tour, une ONG de protection sociale. La police a investi les lieux et cueilli tous ceux et celles qui s’y trouvaient. Tous les membres de la bande – plusieurs sont des récidivistes notoires – ont été coffrées.
Terreur à Timbédra
Timbédra est une cité originale des culture et tradition orale maures. On vivait, en ce coin tranquille, le plus naturellement qui soit. Un havre de paix, loin des bruits et aliénations des grandes agglomérations. Mais la mondialisation a changé la donne. En quelques années, Timbédra est devenue une ville comme une autre. La délinquance et le crime ont commencé à s’y implanter…
Au cours du dernier mois, une bande de jeunes dépravés, dont certains natifs de la ville, semait la terreur, surtout dans les établissements scolaires. Armés de couteaux, ils ont même agressé un professeur du lycée. « De véritables coupeurs de route ! », s’indignent les gens. La police a reçu nombre de plaintes mais y semblait obstinément sourde car, parmi ces voyous, il y aurait des fils de personnes influentes. Face à cette impunité, les filles se faisaient souvent escorter de membres de leur famille, pour aller et venir des écoles. Finalement, le hakem est intervenu, ordonnant, au commissariat de police, d’arrêter la bande au grand complet, au grand soulagement de la population.
Mosy