COVIRE, 9ème anniversaire de la Journée de réconciliation nationale : «Des avancées appréciables, mais beaucoup de choses à faire»

29 March, 2018 - 02:24

Le COllectif des  rescapés et VIctimes de la REpression (COVIRE) des années 1989/91 a célébré, dimanche 25 Mars, à son siège près de l’hôtel  Ikram,  le neuvième anniversaire de la Journée de réconciliation nationale, sous le signe  « Paix et espoir d’une Mauritanie réconciliée avec elle-même ».  Ladite Journée fut décrétée,  en 2009, à Kaédi, lors de la prière des morts où participait le président Mohamed ould Abdel Aziz.

Le président de COVIRE, Sy Abou Bocar, a passé en revue les étapes appréciables franchies, depuis l’instauration de cette journée commémorative, début du règlement du passif humanitaire. Et de relever les « indemnités forfaitaires de soutien, parcelles à usage d’habitation, en zone résidentielle de choix, les allocations de secours et pensions de retraite aux fonctionnaires et agents de l’État, du secteur privé, ainsi que la réintégration, pour les fonctionnaires non atteints par la limite d’âge ».

Mais, « en dépit de tous ses efforts des pouvoirs publics », fait observer Sy Abou Bocar,  « il reste beaucoup de choses à accomplir, notamment l’insertion des orphelins des martyrs, le parachèvement des  indemnisations entamées, la révision et la régularisation des pensions des veuves des militaires morts en détention, des militaires et agents de l’État indemnisés, l’ouverture du dossier des veuves des victimes civiles (paysans) des évènements de 1989 et ceux des déportés  de retour non encadré (Mooyto Koota) ».

Puis Sy Abou Bocar réitère l’engagement de son organisation à poursuivre les  concertations avec les pouvoirs publics, pour un parachèvement total du règlement consensuel et définitif dudit passif. Avant de lancer, une fois de plus, un appel  aux  dissidents  pour qu’ils  rejoignent  la barque, invitant, au passage, les membres et sympathisants de l’organisation à s’unir, pour barrer la route aux politiciens véreux et aux extrémistes  qui tentent de la  faire dévier de son noble et digne combat.

Prenant la parole, le directeur des droits de l’homme, représentant le CDHAH, a réaffirmé, lui, l’engagement de son département à accompagner les initiatives de COVIRE qui, a-t-il tenu à souligner, « abat un travail remarquable ». Étaient également présents à la cérémonie, le secrétaire général de COVIRE, le président  de COREMI, la présidente du Collectif des veuves et celle de Mooyto Koota  qui a battu le rappel de ses membres  et sympathisants.

 

dl