L’association des femmes chef de famille (AFCF) a lancé mardi après midi, à l’hôtel Atlantic, une campagne pour la révision du statut personnel et pour le droit de la femme de donner la nationalité à ses enfants, issus d’un mariage avec un étranger, d’une part et pour l’adoption de la loi sur les violences faites aux femmes, d’autre part.
Dans un mot prononcé à cette occasion devant de nombreuses femmes venues depuis les quartiers lointains de la banlieue, Aminetou Mint Moctar, présidente de cette organisation a rejeté en bloc la loi organique qui relègue la participation des femmes au 3e rang des priorités du gouvernement. C’est un grave recul, une remise en cause des acquis de la lutte des femmes, a-t-elle constaté, avant d’ajouter: « on ne peut pas parler de développement si 53% de la population d’un pays sont marginalisées des sphères de décision de ce pays ». Pour la présidente de l’AFCF, le statut du personnel adopté depuis 2001 n’est plus d’actualité, on doit l’adapter au contexte et à l’évolution actuelle du pays. Et d’embrayer : « Nous ne nous battons plus pour des quotas discriminatoires, mais pour la parité intégrale 50 – 50.»
Tout au long de cette campagne qui rentre dans le cadre de la quinzaine de la femme, les équipes d’AFCF sensibiliseront les femmes sur l’urgence de se battre pour arracher leurs droits, et à réclamer la parité au niveau des charges publiques.