Réuni en sa session hebdomadaire, du jeudi 08 mars 2018, le gouvernement mauritanien a promulgué le Décret d’application de la loi sur la santé reproductive, adoptée parl’Assemblée nationale, le mardi 10 janvier 2017. C’est donc aujourd’hui l’épilogue d’un long processus entrepris depuis de longues années.
Il aura donc fallu une longue période de gestation, mais aussi la persévérance et la patience d’hommes et femmes réunis au sein d’un groupe multidisciplinaire de plaidoyer (société civile, parlementaires, journalistes, cadres de ministères clés), de campagnes de sensibilisation, et enfin et surtout la compréhension et le soutien sans faille de l’actuel Ministre de la santé, le Pr. Kane Boubacar, sans qui aussi bien la loi SR et son décret d’application auraient continué à dormir dans les tiroirs de ce département.
En effet, le ministre avait annoncé la couleur, lors de sa toute première rencontre avec le comité du plaidoyer venu le briefer, juste au lendemain de sa nomination. Au cours de cette audience, le ministre avait promis de faire de cette loi SR, une de ses priorités, convaincuqu’elle va contribuer à l’épanouissement et à l’amélioration de la santé de la reproduction et, l’accès au droit universel à des services de SR/PF équitables de qualité Joignant l’acte à la parole, le texte qui était en souffrance fut rapidement présenté au gouvernement avant d’être défendu devant l’Assemblée Nationale par le ministre pour son approbation.
On imagine donc le grand ouf de soulagement et la satisfaction des membres du comité de plaidoyer de l’ONG Stop Sida, de tous les acteurs clés et de USAID HP+ qui a soutenu techniquement et financièrement l’élaboration et la validation du Décret d’application de la loi SR sous le leadership du Ministère de la santé.
Jointe par le Calame, au lendemain de l’adoption des textes d’application, Mme Fatimetou Mint Maham point focal pays de Health Policy Plus (HP+) en Mauritanie pour promouvoir un environnement politique favorable en santé de la reproduction et non moins Secrétaire exécutive de STOP SIDA, n’a pas manqué d’exprimer, au nom de HP+ et du comité du plaidoyer dont elle est membre, ses vifs remerciements au Ministre de la santé, le Pr. Kane Boubacar pour sa disponibilité, sa compréhension et son engagement, un grand remerciement pour le coordinateur du PNSR Dr Sidi Mohamed ould Abdelaziz qui a toujours fait preuve de disponibilité, de professionnalisme et d’engagement sans lesquels ce résultat ne pouvait être obtenu. Il faut aussi remercier tous les acteurs clés a l’instar de Agir PF, le réseau de champions, les organisations de leaders religieux ainsi que tous les PTF qui ont appuyé la Mauritanie pour l’atteinte de cet objectif. Il s’agit de l’USAID, l’AFP, le FP2020, du Mécanisme de Réponse Rapide, et de l’UNFPA.
Défendant le décret d’application de la loi SR, le ministre disait, en substance que « le texte venait fixer les conditions relatives d’une part aux normes et compétences, de déontologie en matière de prescription et de prestations de service en santé de la reproduction, et d’autre part à la vente, l’administration des produits contraceptifs ainsi que les méthodes de contraception autorisées et les prestataires de service de santé de SR/PF. » Le Pr. Kane Boubacar mesurait les enjeux et implications du texte pour la santé de la mère et de l’enfant.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.