Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU)-un collectif de l’opposition composé de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes, dénonce les mauvais traitements infligés aux étudiants et le refus des autorités de satisfaire « leurs revendications légitimes » dans une déclaration rendue publique dimanche.
La déclaration du FNDU évoque les cas d’étudiants gardés au secret, en dénonçant « des arrestations, des kidnappings, des actes de violence et des atrocités ayant occasionné des blessures ». Ces faits se prolongent par « diverses formes de séquestration » visant des jeunes dont « la faute est d’avoir participé à une manifestation pacifique ».
Ces étudiants protestent contre la revue à la baisse de l’âge des individus bénéficiant du droit à la bourse passé de 25 à 22 ans. Cette mesure vient « aggraver des conditions de vie précaires » et prive de nombreux étudiants à l’intérieur et à l’extérieur, d’une source minimale de revenus, selon le mouvement protestataire estudiantin.
Analysant ces événements, le FNDU affirme qu’ils illustrent « l’insouciance du pouvoir face aux préoccupations des étudiants, et de la jeunesse en général » et invite les autorités « à créer des conditions favorables à l’éducation, à la formation et à l’accès à l’emploi » tout «en condamnant la répression et la violence » comme mode de gestion de la question des étudiants.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».