La montée de l'insécurité n'est plus à démontrer à Sebkha où règne une terreur de nuits qui plonge la population dans une psychose sans fin, en dépit des patrouilles nocturnes des forces de sécurité.
Les faits de cambriolage se succèdent à un rythme effréné à Sebkha. Après le cambriolage réussi des magasins du marché du cinquième arrondissement et celui du Centre d’Accueil des Citoyens, au mois de février dernier, c’est autour de la pharmacie Sy, qui est située non loin de l'ancienne agence Somelec vers les jardins maraichers, d’être ciblée par des lascars.
Dans la nuit du lundi à mardi, un ou plusieurs assaillants se sont introduits après avoir brisé une des fenêtres, tranquillement dans la pharmacie. N’ayant pas réussi à emporter le coffre fort principal et un des téléviseurs plasma, le ou les cambrioleurs ont mis la main sur une somme de 2 millions MRO se trouvant dans la caisse et deux téléphones portables. Le gardien, qui avait pris position devant la pharmacie, n’a rien vu venir. Les malfaiteurs ont saccagé la pharmacie avant sans doute de battre retraite. En ouvrant ce mardi matin leur établissement, le docteur Sy Oumar et ses collaborateurs ont été stupéfaits par ce spectacle de désolation.
Pour le moment, les gérants n’ont pas constaté de disparition de médicaments.
Alertés, les limiers de Sebkha II se sont rendus sur les lieux et ont effectué les constats d’usage, avant d’ouvrir une enquête, devant permettre de mettre la main sur les malfaiteurs. Les lascars seraient des habitués des lieux et seraient passés par les maisons abandonnées qui ceinturent la pharmacie.
Les actions sociales du pharmacien au profit des populations nécessiteuses aussi bien mauritaniennes qu’étrangères ont toujours été exaltées par les habitants du département de la banlieue Ouest. «Dr Sy a toujours été au chevet des malades et des indigents », témoignent plusieurs individus outrés par ce cambriolage.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.