L’Union des Forces de Progrès (UFP), un parti de l’opposition mauritanienne condamne les violences policières et la répression contre les étudiants de l’université de Nouakchott, dans une
déclaration rendue publique vendredi.
Depuis plusieurs semaines, les étudiants de différentes facultés de Nouakchott manifestent régulièrement pour protester contre la décision des autorités de réviser à la baisse l’âge des individus admis à percevoir une bourse, passé de 25 ans à 22 ans.
Ces mouvements ont été à l’origine de plusieurs interventions de la police et un nombre encore indéterminé d’étudiants ont été arrêtés au cours des dernières heures.
La déclaration du parti de l’opposition note avec désolation qu’au moment où «le pouvoir laisse libres tous les troubadours appelant à violer la loi fondamentale, la machine policière continue de sévir avec une brutalité injustifiée contre les aspirations légitimes et pacifiques d’étudiants paisibles ».
Donnant des indications sur le contexte général de ces manifestations, le document du parti de l’opposition rappelle « qu’elles interviennent dans la foulée d’un vaste mouvement de mécontentement qui implique la plupart des groupes sociaux et professionnels mobilisés contre la crise multidimensionnelle que vit le pays avec ses corollaires en termes de détérioration des conditions de la population ».
Le parti exprime « son entière solidarité avec les luttes légitimes et pacifiques des étudiants, condamne fermement le recours systématique du pouvoir en place à la répression aveugle qui dénote de son incapacité à mettre en œuvre des solutions adaptées aux difficultés et crises multiples inhérentes à des politiques peu judicieuses ».
Au-delà du cercle des étudiants, des mouvements de protestation sous forme de tentatives d’organisation de marches dans les rues sont également notées de manière récurrente chez les partisans de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), qui dénonce la détérioration des conditions de vie des populations et réclame la libération de militants détenus dans la prison de Bir Moghrein (Nord du pays).
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.