Ce lundi matin, vers 7H45 mn, une penne transportant des rochers en direction de Ryad s’est renversé à la hauteur de la station Pétrodis, située près du carrefour du cimetière du PK7. Plus de peur que de mal à cette heure de pointe de la matinée. Dieu merci, ni les trois passagers, ni les nombreux petits véhicules se rendant surtout au centre-ville n’ont été touchés par la dégringolade des rochers qui ont obstrué la route allant dans le sens inverse.
Interrogé par le reporter du Calame, l’un des trois occupants de la cabine du camion rassure les nombreux automobilistes et curieux qui avaient accouru sur les lieux en ces termes : Dieu merci, pas de mort, pas de blessés. Pendant ce temps, l’un d’entre eux tentait de sortir de la cabine en jetant dehors, les chaussures et quelques habits restés dans la cabine. Et l’autre compagnon d’infortune explique la cause de l’accident par le fait que le chauffeur cherchait à éviter une petite voiture qui avait brusquement freiné devant lui, et pour éviter de l’écraser, il manœuvre à gauche et monte sur le trottoir, ce qui fit basculer la charge du côté opposé. La charge de rochers s’étale sur la piste.
Cet accident vient remettre sur le tapis les risques que font courir les gros camions sur la circulation urbaine à Nouakchott, particulièrement sur les grands axes. Ces gros camions, en provenance du port et du Warf, donc très chargés ne ménagent pas les petites voitures et leurs passagers ; ils occupent toute la piste et feignent de ne pas entendre les Klaxons et autres interpellations des autres conducteurs. Ils occasionnent, par endroits d’inextricables embouteillages, souvent devant les agents chargés de la sécurité publique (GGSR). C’est un comportement inadmissible et préjudiciable à la sécurité des citoyens.
Il est légitime de se demander pourquoi l’état qui avait pris, il y a quelque temps des mesures interdisant la circulation de ces gros engins dans la capitale et pendant des heures de pointe ( 7H à 9 h) et ( de 14h à 16h ) a fait brusquement machine arrière. Parce que ces gros camions de transport de marchandises appartiennent aux hommes d’affaires et à certains proches du pouvoir ? La rapidité avec laquelle la mesure a été vite enterrée accrédite cette thèse.
Pourtant la mesure est salvatrice pour ceux qui connaissent le massacre que ces gros camions commettent sur nos grands axes, notamment la route de Boutilimit et celle de Rosso.
Profitant de la l’étroitesse et de la dégradation de la route, ces dragons du désert s’imposent en maîtres sur le goudron et occasionnent des drames que la gendarmerie ne cesse d’égrener. Le gouvernement mauritanien se doit de revenir sur cette loi pour préserver la vie et la quiétude de ses citoyens. L’accident de ce matin, Dieu merci, aurait pu occasionner des drames sur de nombreux passagers sortis très tôt pour se rendre, qui au travail, qui à l’école, qui la recherche du pain quotidien.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».