Les forces de l’ordre chargent les étudiants

16 February, 2018 - 16:24

Le mouvement de protestation des étudiants de l’université de Nouakchott ne faiblit pas en dépit de la féroce répression. Ce jeudi, les forces de l’ordre ont violement chargé un groupe d’étudiants qui observait un sit in pacifique devant l'Institut Universitaire professionnel.
Plusieurs blessés graves ont été enregistrés. Ainsi, le secrétaire général de l’Union des étudiants patriotes, Moustapha Maouloud et Souma Mohamed ElWeli, secrétaire générale de l’Union Autonome des étudiants ont été passés à tabac alors qu’ils brandissaient des pancartes.
Malgré cette répression, les leaders du mouvement estudiantin ne s’avouent pas vaincus et promettent de continuer le combat jusqu’à la satisfaction de leurs doléances.
Depuis un mois, le Front des étudiants chargés de lutter pour les droits et les acquis des étudiants tient chaque jeudi un sit in ou une marche, devant les locaux du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour exiger la satisfaction de leurs doléances.
Lors d’un point de presse tenu mercredi, le Front a annoncé la constitution d’un dossier pour ester en justice les auteurs de la répression du mouvement estudiantin, lors des dernières
manifestations. Les dirigeants du mouvement ont dénoncé avec la dernière énergie la « répression barbare » de ces  adhérents.
Sur la même lancée, les  leaders de la contestation projettent de révéler à l’opinion publique nationale, ce qu’ils qualifient de « situation misérable que vivent bon nombre d’entre eux, du fait des politiques unilatérales et improvisées du département de tutelle et partant du régime, destinées, selon eux, à confisquer  les droits des étudiants mauritaniens et la  destruction de leurs acquis. »
Les étudiants attirent également l’attention sur les problèmes et les manquements qui affectent le système éducatif supérieur dans le pays, tant au niveau académique qu’administratif et celui de la qualité des services.
La contestation dans le milieu scolaire gagne plusieurs villes. Un arrêt des cours a été observé à Aioun, Nouadhibou le 13 février dernier en guise de protestation contre « l’injustice de l’administration régionale de l’éducation ».