Il ya quelques temps deux affaires ont défrayé la chronique : C’est l’histoire des deux poètes Ould Bouna extradé manu militari des Emirats Arabes Unis et d’Abdallahi Salem Ould Yali accusé de propos incongrus qui incitent à la tension intercommunautaire. Les deux poètes ont été rapidement entendus par le procureur et mis en prison. Mais après quelques manœuvres sur fond de poème dithyrambique, le poète Ould Bouna a tout simplement été élargi avec un bonus d’une voiture luxueuse que les proches du sérail lui auraient offerte après sa repentance. L’autre poète a eu moins de chance puisque le même juge qui a libéré Ould Bouna a ordonné le dépôt en prison d’Abdallahi Salem Ould Yali après que la justice a décidé de le mettre sous contrôle judiciaire. Et alors que les autorités judiciaires entreprenaient les procédures en vue de cela, des ordres seraient venues de ‘’quelque part’’ pour les faire reculer. Certains spécialistes du droit s’inquiètent de la manipulation sélective des dispositions du code de procédure pénale. Dans une publication sur son mur facebook, l’avocat Bah Ould M’Barek demande au juge des justificatifs sur cette décision à allure de deux poids, deux mesures au mieux. Dans les nombreux commentaires qui ont suivi le posting de l’avocat, certains commentateurs accusent tout simplement la justice de racisme.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.