Biram Dah Abeïd a appelé vendredi (29 décembre), lors d’une conférence de presse, les mauritaniens à s’affranchir par la résistance au pouvoir oppresseur de Ould Abdel Aziz : « il faut gagner le défi de la résistance que le régime de Ould Abdel Aziz nous a lancé en voulant isoler les élus, les journalistes, syndicalistes et hommes d’affaires qui ont décidé de refuser d’être embrigadés, soumis ou utilisés », a déclaré le leader abolitionniste, en marge d’une visite de courtoisie et de soutien à la famille du sénateur Mohamed Ould Ghadde, détenu à la prison civile de Nouakchott. Accompagné par de nombreux militants et sympathisants de IRA-Mauritanie, Biram, de retour au pays après une longue absence, tenait à desserrer l’étau dressé contre le sénateur Ould Ghadde qui se « sacrifie pour que les mauritaniens recouvrent de l’espoir, leurs droits sur les deniers publics, les richesses de leur sous sol pillées systématiques par le pouvoir Ould Abdel Aziz. Concrètement, IRA entend mener une action de sensibilisation, de conscientisation et de responsabilisation de la communauté internationale autour des menées du pouvoir de Ould Abdel Aziz, contre toute oppression des leviers de commande à propos de la dynamique que Ould Ghadde a lancée ». Selon Biram, l’Etat mauritanien n’est pas en bonne posture au plan international et fait semblant que tout va bien en menant une fausse ouverture auprès de certaines organisations internationale de défense de droits humains. « L’Etat a fini par dévoiler sa véritable face en emprisonnant, persécutant de manière évolutive les défenseurs des droits de l’homme. Ce qui lui a valu des condamnations régulières. Et le pouvoir a perdu la bataille de l’image au plan international et a été chassé de tous les forums internationaux », a énoncé le président de IRA. De l’avis de Biram Dah Abeïd, « tous les mauritaniens épousent la position juste du sénateur Ould Ghadde et c’est à travers elle que nous allons débarrasser notre pays de l’ignorance. C’est en menant cette bataille que nous pouvons prémunir notre pays d’une gouvernance hasardeuse, de la menace de la famine, de la dislocation, du terrorisme et de la guerre civile », a-t-il affirmé. Biram trouve regrettable le mutisme des élus et de la classe politique sur le fait que le Chef de l’Etat a embrigadé dans sa logique personnelle, sous sa coupe tous les secteurs d’activité. « Les élus, officiers supérieurs, juges, hommes d’affaires et les récalcitrants comme Ould Ghadde sont entrain de payer le prix de son refus de la soumission. Nous devons aider à résister. Nous devons être là pour aussi payer le prix de la résistance». Sid’Ahmed Ghadde, le jeune frère du sénateur, a dénoncé les conditions carcérales draconiennes dont est victime son frère, privé depuis une semaine de visites. Les gardes pénitenciers ont même demandé à la famille de réduire la quantité des repas qui lui sont envoyés, s’est-il étonné. « Je mets toute mon influence nationale et internationale au profit du soutien et à l’animation continue de la résistance et à la bravoure du sénateur Ould Ghadde et des coaccusés dans le dossier Bouamatou et compagnie. La rue mauritanienne doit répondre, a soutenu Biram, à cet appel, la presse asphyxiée, la classe politique et les militants des droits de l’homme o combien laminés par les agissements et les menées antidémocratiques du Chef de l’Etat ». Vaincre la peur Pour le leader abolitionniste, « la Mauritanie doit vaincre tous les défis qui se dressent devant elle notamment celui de la peur pour permettre à tous les mauritaniens d’empêcher le pouvoir de se reproduire en se nourrissant allègrement des cercles restreints, claniques et familiaux grâce aux richesses du pays ». Le dirigeant abolitionniste a révélé que la commission africaine des droits de l’homme et des peuples est entrain d’engager une procédure de condamnation de la Mauritanie pour esclavage dans le cadre de l’affaire Saïd et Yarg notant au passage que le pouvoir est intervenu pour stopper la procédure judiciaire. L’Union Européenne ainsi que les parlementaires ont proposé, annonce Biram, trois projets de résolutions condamnant la Mauritanie pour les « arrestations et les persécutions du sénateur Ould Ghadde, les hommes d’affaires, les journalistes, les syndicalistes pour acharnements contre les militants des droits humains. « Ces trois projets de résolutions en disent long, poursuit Biram, sur l’ampleur du rejet de la communauté internationale du pouvoir de Ould Abdel Aziz et met à nu la propagande locale mensongère». Toujours, selon Biram, le régime de Ould Abdel Aziz a fait recours à ses alliés du G5Sahel pour ajourner la condamnation de la Mauritanie,lors de la session des pays ACP/UE (18-20 décembre à Haïti). Une commission d’enquête et d’information se rendra à Nouakchott et rencontrera tous les acteurs avant de rendre sa sentence en juin 2018.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.