Depuis près de vingt cinq ans le Calame paraît régulièrement à l’exception des nombreuses fois qu’il a été censuré quand le non regrettable et fameux article XI était régulièrement utilisé par les autorités d’une certaine époque chaque fois que les publications de journal ne leur plaisaient pas. Ce mercredi 20 décembre 2017, le Calame présente ses excuses à tous ses lecteurs qui ne pourront malheureusement pas le trouver ni dans les kiosques ni chez les vendeurs ambulants. La raison de ce gênant retard incombe à l’imprimerie nationale qui est en rupture de stock du papier qui lui sert à imprimer les journaux de la presse indépendante et officielle. Aussi étonnant que cela puisse paraître, un établissement aussi important que l’imprimerie est depuis deux mois dans l’incapacité de payer ses employés et voilà qu’il est arrivé au stade de ne plus pouvoir honorer ses engagements en termes d’impression et de tirage. Selon un cadre de ce service public, le président Ould Abdel Aziz aurait donné ses instructions pour régler ce problème récurrent. L’Etat aurait décidé d’arrêter les subventions allouées à l’imprimerie dont les rentrées ne suffisent pas à couvrir les charges. Un autre laurier à la régression de la liberté d’expression qui s’ajoute aux autres comme la fermeture des télévisions privées qui devraient pour rouvrir payer des dizaines de millions chacune ou la mise sous contrôle judiciaire sans justification valable de journalistes indépendants.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.