La police a procédé à l’arrestation de deux personnes, en plein meeting du G8, tenu, en fin d’après-midi du samedi à la place Ibn Abass. Les deux personnes ont été exfiltrées au milieu de la foule par des éléments de la police, arrivés en force à bord de deux bus. Ils ont d’abord confisqué leurs drapeaux, au moment où les leaders de l’opposition prononçaient leur discours, et les ont jetées ensuite, dans les véhicules que la foule de jeunes tentaient de bloquer.
Pour certains participants, il s’agit d’une provocation qui était perceptible depuis le début de l’après-midi. En effet, les forces de sécurité ont pris place dans les artères de la ville, notamment les rues menant vers le palais présidentiel. Le président Ould Daddah qui intervenait en ce moment n’a pas manqué d’exiger la libération des personnes arrêtées.
Au cours de ce meeting, les leaders de l’opposition radicale ont brocardé le pouvoir en place, accusé de vouloir «mener le pays vers l’abîme ». Pour Ahmed Ould Daddah, tous les mauritaniens sont aujourd’hui « victimes de l’injustice et de la pauvreté ». Face au « désastre » dans lequel le pouvoir d’Ould Abdel Aziz a plongé le pays, le syndicaliste Samory Ould Beye a appelé les mauritaniens à se mobiliser et à occuper la rue jusqu’à ce qu’il quitte le pouvoir. Nous y reviendrons.