Les 11 ressortissants de la commune de Saghé Lobaly arrêtés samedi dernier, et placés en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Maghama, ont été libérés dimanche soir. Ils ont relâchés mais à
condition de ne plus prier dans la mosquée « non officielle». Mais le différend sur le statut d’imam de la mosquée continue à provoquer des dégâts collatéraux.
Ainsi, quelques heures après la libération des notables, un groupe de 10 gendarmes s’est présenté dans la localité et a procédé à de nouvelles interpellations touchant cette fois 14 jeunes. Ces derniers sont accusés de s’être opposés à l’opération d’interpellation des notables opérée la veille.
Une partie des populations dénonce « la gestion bancale » de cette affaire de la part des autorités locales. Un traitement « qui favorise un groupe lié à l’Union Pour la République (UPR-principal parti de la majorité) ».
A l’origine de cette affaire, un conflit portant sur le statut d’imam de la mosquée de Saghé Lobaly, une localité dont la population est estimée entre 5000 et 6000 habitants, mais ne disposant qu’un seul lieu de culte construit par les populations.
Sous le poids de l’âge et de la maladie, l’imam de la mosquée, Thierno Baidy Dia, a décidé de passer le témoin à son neveu Thierno Aliou Dia, il y a quelque mois. Une succession qui s’est faite contre
la tradition, la jurisprudence et au détriment de Thierno Saidou NDongo, imam en second (naib) pendant 17 ans, qui se trouvait à la Mecque au moment du passage de témoin, ou de la canne de l’imamat.
Une violation des règles face à laquelle une partie des notables a refusé de se plier créant ainsi un nouveau lieu de prière dont la direction est confiée à Thierno Saidou NDongo.Liste des notables arrêtés samedi et libérés dimanche
1-Thierno Saidou NDongo
2-Diop Ablaye Hamady
3-Dabo Mamadou Abdoul
4-Dembelé Mamadou Hamady
5-NDongo Mamadou Abou
6-Sow Harouna Abdoul
7-Boly Demba Guelel
8-Kalidou M’Bodj
9-Doro Keita
10-Dabo Oumar Diouldé
11-Harouna Diallo
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.