L’administration mauritanienne a refusé l’autorisation pour la tenue du meeting de rentrée politique du G8, une vaste coalition de l’opposition créé en juillet dernier pour faire échec à un référendum constitutionnel qui s’est déroulé le 05 août 2017, initialement prévu ce samedi à Nouakchott.
Commentant la décision du gouverneur de Nouakchott Ouest, le leader du Pacte National pour la Démocratie et le Développement (PNDD-ADIL), une formation membre du G8, Yayha Ould Ahmed El Waghef, ex premier ministre, déplore l’attitude du pouvoir. Ainsi, Il met ce refus au compte de « la radicalisation et du durcissement » d’un régime « qui s’en prend aux sénateurs, syndicalistes et journalistes » suite à un vote de rejet d’un projet de révision constitutionnel.
Le G8 est composé du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU-partis politiques, organisations de la Société Civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes), le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), les Forces Progressistes Pour le Changement (FPC), l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), Sawab, l’Union Nationale pour l’Alternance Démocratique (UNAD), El Watan, le Mouvement pour le Travail et la Démocratie(MTD) et le Parti de l’avant-garde National. Cette coalition a lancé récemment un appel au sursaut national pour sauver un pays « plongé dans une crise multiforme».
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.