Les cours ne reprennent toujours pas au lycée de Sélibaby malgré les manœuvres et les engagements pris de part et d’autre par des notables et les personnes mandatés pour cette fin. Pour mémoire, suite à une marche pacifique des parents d’élèves, refusée par l’administration, la ville de Sélibaby a été sous tension les 13 et 14 novembre. Il a été ainsi procédé à des arrestations des élèves et quelques membres du bureau des parents d’élèves. Des partis politiques, des mouvements à travers des déclarations ont exprimé leur solidarité avec les réprimés ou humiliés pour avoir exigé de conditions meilleures pour les apprenants. Pour les observateurs,
l’absence de volonté réelle de faire face au problème a donné un caractère politique au mouvement pour lequel des élèves sont devenus victimes. Après l’échec des notables dans leur démarche de convaincre les élèves à reprendre les cours, l’administration scolaire a adopté une autre stratégie qui consiste à maintenir les élèves en classe quel que soit leur nombre. Ainsi les 16 et 17, les quelques rares élèves de même niveau ont été pris en charge par des professeurs qui craignent d’être accusés au moindre mot ou geste de connivence avec les élèves qui réclament la libération des parents et celle de leurs collègues arrêtés depuis lepremier jour du mouvement.
Le moins que l’on puisse dire à l’état actuel de la situation est que la crise qui secoue le lycée de Sélibaby depuis le 13 courant n’a pas encore de solution. En un mot, les faits sont donc têtus.
Ba Amadou Bocar/Gaynaako
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.