Depuis quelques temps, les habitués du marché au poisson de Nouakchott constatent une véritable ruée des investisseurs chinois et turcs. Ils achètent et louent des terrains à tour de bras. Après l'accord de la Banque Mondiale pour le financement d'un grand projet à la Plage des Pêcheurs à Nouakchott, la zone devient viable économiquement et donc rentable dans un avenir proche. Ledit projet se compose de deux wharfs flottants (pour les pirogues de la pêche artisanale et les bateaux de taille moyenne) et des infrastructures comprenant des routes goudronnées, l'assainissement, l'eau et l'électricité dans le cadre du projet (PAR) relevant du Projet Régional de l’Afrique de l'Ouest pour l’appui à la pêche dans la région. Dans ce cadre, le Conseil des Ministres a approuvé en 2014 un plan d’occupation et de lotissement du domaine public terrestre et maritime du Marché aux Poissons de Nouakchott aux fins d’exécuter le projet dans la partie nord du plan. On a ainsi indemnisé toutes les victimes et protégé les biens privés des investisseurs initiaux au marché. L’opération avait eu lieu sous le contrôle d’une mission de la Banque Mondiale qui a achevé ses travaux au cours du mois de novembre 2017 et est revenue à New York pour compléter les procédures du lancement du projet au début de l'année 2018.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.