22-24-26 Octobre 2008: Le Haut Conseil d’Etat des militaires putschistes mis en demeure par l’Union européenne et les Etats-Unis, accusé et soutenu en sens divers, installe sa dictature

2 November, 2017 - 00:31

Pour la période des deux putschs de 2005 et de 2008, et leur entre-deux constitué par l’effort national de transition puis de pratique démocratique, les éléments de chronologie et de contexte demeurent l’Agence France Presse. Mais les travaux et rapports en ateliers des journées de concertation, sans précédent en Mauritanie, ont été publiés dès leur époque, et je les ai archivés. Je ne prévoyais pas que les dépêches de l’Agence Mauritanienne d’Information numérisées depuis 2000 ne seraient plus accessibles dès les premiers jours du second putsch, et n’ai pas entrepris à temps de les archiver. Ces publications des rapports interministériels et « ateliers » des journées d’Octobre 2005, organisées par Habib Ould Hemet, ministre secrétaire général de la présidence du Conseil militaire d’alors, sont un corpus politique pour le pays, aussi important que l’étaient les travaux et le rapport du Secrétaire général du Parti du Peuple Mauritanien pour les deux décennies de la fondation moderne.  emetHemetHem---  La comparaison des ambiances aux deux automnes de 2005 et de 2008 est saisissante. --- BFF

 

 

 

 

 

 

 

Le 22 Octobre 2008, trente-huit personnalités [i], favorables au coup militaire du 6 Août précédent, adressent une lettre ouverte [ii] au président français Nicolas Sarkozy : pour eux le retour au pouvoir du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, et les sanctions envisagées par l’Union européenne sont inacceptables. Ce serait pousser le pays « dans des retranchements de désespoir », le précipiter « vers une somalisation aux conséquences incalculables ». La Mauritanie « deviendrait alors un espace de non-droit, de l’anarchie, de la terreur et une plaque tournante de trafic de la drogue, où des groupes hors-la-loi, rebelles ou terroristes séviraient »  [iii]

 

Le 24 Octobre 2008, le ministre français de la Coopération, Alain Joyandet [iv] en visite officielle de deux jours au Burkina Faso, remet une escale retour par Nouakchott qui avait été envisagée. La France préside jusqu’à la fin de l’année l’Union européenne et notamment le groupe de travail examinant les manquements de la Mauritanie au traité de Cotonou qui a défini les valeurs communes à l’Europe et à l’Afrique. « J’ai absolument besoin de rencontrer le président Abdallahi. C‘est dans cet esprit que j’envisage de me rendre en Mauritanie. Mais les conditions ne sont pas remplies. (Il faut) au minimum qu’il soit libre au moment où on le rencontrera » [v]. Le 20, les responsables de la Commission européenne et de la présidence française ont en effet donné un mois à la Mauritanie pour présenter « des propositions en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel ». Le Front national pour la défense de la démocratie (F.N.D.D.) précise aussitôt que la seule libération du président renversé ne le satisfera pas : « Dans notre conception, la libération du président de la République est indissociable de son rétablissement dans la plénitude de ses prérogatives, car le retour à l’ordre constitutionnel que nous réclamons depuis toujours ne signifie rien d’autre » [vi].

 

Les intérêts français sont indifférents à cette impasse politique et juridique, le traité de Cotonou n’a pas été signé par les entreprises ni par les banques mais par les Etats. L’escale du ministre français à Nouakchott a été anticipée, la veille de son annulation, par le groupe pétrolier français Total : des travaux routiers dans le nord du pays sont convenus entre le directeur général local, Pierre Desvoyes et le ministre des putschistes : Dy ould Zeine [vii]. C’est la desserte pour très gros engins de recherche dans le bassin de Taoudenni, par Atar, Chinguetti et Ouadane. A Paris, le porte-parole de Total minimise : il s’agit de permettre au groupe « de remplir ses engagements d’exploration » contractés dès 2005. Le projet est une production appréciable en 2013-2014…

 

Le 26 Octobre 2008, le nouveau régime confirme sa nature. Isselmou Ould Abdel Kader est inculpé d’ « entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale et outrage public à la pudeur et aux mœurs islamiques » (sic) et écroué dans la sinistre prison de Dar Naim, au nord-est de Nouakchott [viii]. En direct à la télévision d’Etat (TVM) et en présence de son directeur, l’ancien gouverneur de région puis ministre de la Santé et enfin du Commerce pendant l’exercice du pouvoir par le colonel Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya, auteur de plusieurs livres, avait confirmé une série d’articles,  postée sur internet, accusant les militaires de « conduire le pays vers le précipice » et qualifié le BASEP, garde présidentielle fondée et dirigée depuis 1987 par Mohamed Ould Abdel Aziz, devenu président du Haut Conseil d’Etat putschiste, de « milice comprenant des éléments étrangers naturalisés mauritaniens ». L’ancien ministre, devenu simple fonctionnaire au ministère de l’Intérieur, reprochait à certains intellectuels leur soutien à « une dictature même éclairée » [ix] et a été arrêté le 21, sur requête du parquet en même temps qu’était limogé le directeur de la télévision. Une marche de solidarité est dispersée par la police… Le F.N.D.D. dénonce « l’acharnement du pouvoir ». Le régime « tente de façon méthodique de mettre en place une dictature militaire répressive. L’opinion exprimée par M. Isselmou, qui a estimé que l’armée a été instrumentalisée au service de certains de ses dirigeants, est la nôtre et nous engage tous au F.N.D.D. » [x]. Le Forum des organisations nationales pour les droits de l’homme déplore que « la dictature soit de retour dans le pays, avec son cortège d’interpellations et d’intimidations par une nuée d’agents de renseignement déguisés en civils » [xi].

  Ould Kaïge

 

 

 

 

 

  1. Colonel Viyah Ould Maayouf, ancien Ministre, ancien chef d’Etat Major de la Gendarmerie Nationale (sous Ould Daddah) héros de la guerre du Sahara
  2. Sid’Ahmed Ould Bneijara, ancien Chef de Gouvernement (sous Haidalla), ancien Médiateur de la République (sous Taya)  et (BFF) principal instigateur civil du putsch renversant le président Moktar Ould Daddah : il remplace en Mai 1978 Ahmed Ould Daddah à la tête de la Banque centrale
  3. Colonel Mohamed Sidina Ould Sidya, ancien Ministre des Affaires Etrangères et permanent du CMSN, ancien Ministre de l’intérieur (sous Taya), éclipsé depuis 1990.
  4. Colonel Mohamed Mahmoud Ould Deh, ancien Ministre, ancien chef d’Etat-major de la Gendarmerie Nationale (membre de tous les comités militaires et directeur inamovible du port autonome de Nouakchott reconverti dans les affaires depuis)
  5. Ahmedou Ould Sidi Ould Hanena, ancien Ministre (sous Ould Mohamed Salek et Haidalla), ancien Ambassadeur (sous Taya)
  6. Mouloud Ould Sidi Abdallah, ancien Ministre, ancien Ambassadeur (sous Taya)
  7. Hbib Ould Ely, ancien président de la chambre de commerce, ancien sénateur (sous Taya)
  8. Heibetna Ould Sidi Haiba, ancien Ministre, ancien Recteur, (sous Taya) cosignataire avec Said Ould Hammody et d’autres d’une lettre ouverte à Mitterrand en 1990 lors de la première guerre du golfe
  9. Bouh Ould Mohamed El Mokhtar, Juriste
  10. Lafdal Ould Abd El Wedoud, ancien directeur de l’ENA et ancien Secrétaire d’Etat (sous Taya)
  11. Colonel Ahmed Ould Ahmed Aida, membre du CMRN en 1978, ancien Chef d’Etat-major de la Garde Nationale directeur et du croissant rouge mauritanien
  12. Ahmed Ould Youssef Ould Cheikh Sidya, ancien Bâtonnier de l’ordre des Avocats
  13. Eby Ould Doussou, ancien Sénateur (sous Taya)
  14. El Arbi Ould  Kerkoub, ancien Préfet
  15. Sidi Ould Ahmed Deya, ancien Ministre (sous Haidalla) et actuel Inspecteur général de l’Etat
  16. Mohamed Ould Mohamed Salem, Avocat
  17. Saad Ould Louleid, chercheur, Pr. Du FNDD/Choix National
  18. Abdi Ould El Waghef, Agronome et ancien directeur du fameux projet Oasis (sous Taya)
  19. Capitaine Jeddou Ould El Haki, ancien Directeur de la Sûreté Nationale, ancien préfet (sous Taya)
  20. Ali Bakary Kamara, Avocat, ancien Consul Général
  21. Sid’Ahmed Ould El Khou, ancien député (sous Taya)
  22.  Devali Ould Cheine, Homme d’Affaires
  23. Ba Amadou Racine, ancien Ministre, ancien Ambassadeur (sous Taya)
  24. Mohamed Lemine Ould El Ketab, ancien Ambassadeur, ancien Recteur (sous Taya)
  25. Mohamed Lemine Ould Haicen, Avocat, Notaire (de la nomenklatura)
  26. Oumar Ould El Mamy, ancien Secrétaire général de ministère
  27. Yehdhih Ould Sid’Ahmed, ancien Ambassadeur.
  28. Baba Ould Ahmed Youra, ancien D.G. de la SNIM, ancien Haut Commissaire de l’OMVS, (emprisonné en 2000 par Ould Taya pour un litige sur la sombre histoire des vallées fossiles avec le Sénégal)
  29. Mohamed Lemine Ould Soueilem, professeur
  30. Sall Amadou Abou, ancien député-Maire (sous Taya)
  31. El Mokhtar Ould Hemeyada, ancien Secrétaire Général de Ministère (sous Taya)
  32. Salle Aliou, Cadre de Banque
  33. Mohamed El Mahjoub Ould Ahmed Mahfoud Ould Boya, ancien Directeur de la Culture
  34. El Kebir Ould Selamy, Ingénieur, ancien directeur de l’aviation et ancien responsable des programmes CILSS (sous Taya).
  35. Mohamed Mahmoud Ould Hamady, Inspecteur de l’Enseignement Fondamental à la retraite
  36. El Meimoune Ould Abdi Ould Jiyid, ancien Secrétaire Général de Ministère.
  37. Ahmeda Ould El Jeilani, ancien D.G. de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (sous Taya)
  38. Ely Ould Sneiba, Professeur à l’Université de Nouakchott

 

note [ii] - LETTRE OUVERTE à Son Excellence, Monsieur Nicolas Sarkozy . Président de la République Française, Président en exercice de l’Union Européenne

Monsieur le Président,

Le 6 Août dernier un changement est intervenu au sommet de l’Etat mauritanien. Un Haut Conseil d’Etat s’est substitué à l’institution présidentielle.

Les causes de ce changement sont multiples et il serait long de les aborder ici. Notons, seulement, que ce changement a été vivement souhaité et  bien accueilli par une large  majorité de mauritaniens.

D’autres citoyens, non moins mauritaniens et sans doute de bonne foi, ont exprimé une opinion différente.

Le Parlement, majoritairement favorable au mouvement rectificatif, a appelé au dialogue et proposé un projet de feuille de route, pour une transition politique  acceptée et co-gérée par les différentes parties, en vue d’une élection présidentielle transparente et irréprochable.

A ces propositions d’ouverture, l’une des parties a opposé le préalable du retour aux affaires du président destitué.

Les autres parties arguent, que depuis l’indépendance, et malgré le grand nombre de changements à la tête de l’Etat, aucun président n’a guère  été rétabli.

En raison des risques évidents, le peuple ne l’a jamais souhaité et encore moins les intéressés eux-mêmes, pas plus que la communauté internationale.

Pour nous, mauritaniens, ces positions momentanément divergentes n’occultent en rien notre capacité de compromis et notre tendance à privilégier le consensus.

Notre culture pleine d’humanisme et de spiritualité, nous a appris à cultiver la vertu du dialogue et enseigné la faculté de l’oubli et du pardon.

Notre stoïque patience a toujours permis d’arranger nos problèmes et restaurer nos harmonies.

C’est pourquoi notre plus grand souhait, aujourd’hui, est que nos frères, amis et partenaires veuillent bien s’imprégner de notre philosophie et s’inscrire dans notre logique.

Ils se doivent d’être, pour nous, des facilitateurs bienveillants.

Monsieur le Président,

La mémoire collective universelle ne retient, et ne voudrait d’ailleurs retenir, de la France que le pays des Lumières, la patrie des droits de l’Homme et du respect des choix des peuples et des Etats.

Notre mémoire à nous retient bien plus que cela :

La France avec laquelle nous avons construit, au fil du temps, des relations fort privilégiées. Des relations, certes complexes, émaillées de résistances, d’adversité, mais aussi d’amitiés, diverses et multiformes, de respect et de loyauté, de fraternité d’armes et d’universalité, dans un enrichissement mutuel de langue et de culture.

La France, un grand pays ami que nous respectons, et qui nous a toujours fascinés par ses valeurs, fondement de sa personnalité, de sa grandeur et de son rayonnement.

La France à laquelle nous sommes redevables de notre existence, en tant qu’Etat-Nation, qu’elle a toujours su accompagner, soutenir et protéger.

La France qui nous a prouvé, en toute occasion, l’intérêt qu’elle  accorde à la stabilité de notre pays, en raison de sa position stratégique et de son espace géopolitique, charnière entre le Nord et le Sud du Sahara, et au centre de la sphère culturelle arabo-afro-islamique.

Monsieur le Président,

Au vu de ce qui précède, mais aussi de ce qui suit, nous croyons avoir de bonnes raisons pour nous autoriser à vous interpeller, pour attirer votre attention sur le danger qui guette notre pays, envers lequel la France a une responsabilité, historique.

Monsieur le Président,

Vous avez, sans doute, en mémoire que le premier Etat central mauritanien a été installé par la France, en 1960. Cet Etat est encore jeune, c’est dire combien nos structures politiques et sociales sont fragiles.

C’est également, vous amener à convenir, avec nous que si les attaques hostiles à notre pays continuent, elles pourraient bien, qu’à Dieu ne plaise, venir à bout des remparts politiques, juridiques, sécuritaires et moraux, qui le protègent.

Dans ce cas la Mauritanie n’aurait pas le choix et ne serait même pas responsable de ce qui pourrait arriver. Seule la communauté internationale devait en répondre, car, au mieux, elle aurait acculé et poussé notre pays dans des retranchements de désespoir ; au pire, elle l’aurait précipité vers une «somalisation» aux conséquences incalculables. Dans le premier cas ce serait la faiblesse de l’Etat, dans le deuxième, sa négation.

Monsieur le Président,

La courte période de règne du Président déchu nous a  édifié sur ce qui peut arriver, en cas d’affaiblissement de l’Etat : émeute de la faim avec mort d’hommes, assassinat de touristes français, attaques contre les garnisons de l’armée, fusillade en plein centre de la capitale, annulation du Paris-Dakar pour cause de menace terroriste, etc.

Qu’adviendrait-il alors en l’absence totale de l’Etat ?

En l’occurrence, la Mauritanie deviendrait alors un espace de non droit, de l’anarchie, de la terreur, et une plaque tournante de trafic de la drogue ; où des groupes hors-la-loi, rebelles ou terroristes, séviraient à travers des jonctions dangereuses, allant de la Mauritanie au Soudan en passant par le Mali, le Niger, le Tchad et le Darfour ; où des connexions, fatales, s’établiraient facilement avec des salafistes du Maghreb ; où des populations porteuses du même virus du mal sillonneraient l’Afrique de l’Ouest ; où les immigrants clandestins déferleraient sur les côtes du Nord, fuyant désespérément  la misère du Sud.

Monsieur le Président,

Ce tableau noir, schématiquement esquissé, peut, malheureusement, ne pas être une fiction  improbable, car il s’agit tout simplement d’une extrapolation prospective d’un réel vécu.

Monsieur le Président,

L’idée de l’Union Euro-méditerranéenne est si  fraîche  que les démocraties de la rive Nord n’ont pas encore eu le temps de déteindre sur celles de la rive Sud. En cela l’uniformité n’est peut-être ni souhaitable, ni réalisable tant les spécificités sont tenaces. A ce stade de notre développement socioculturel et politique, nous ne retenons principalement de la démocratie que la notion du libre choix, valable autant pour les individus que pour les peuples et les Etats.

C’est pourquoi, au lendemain du changement du 06 août 2008, nous avons été à la fois surpris et indignés par la levée de boucliers de la part de pays frères et amis à la Mauritanie.

Nous nous attendions plutôt à plus de compréhension, à une attitude positive. Comprendre la Mauritanie dans ces circonstances, c’est respecter le choix de la majorité de ses citoyens, quitte, par la suite,  dans la discrétion  et la confiance, à lui faire part des conseils et suggestions recevables.

C’est cela l’amitié, c’est cela la fraternité, les vraies.

Mr le Président,

L’entêtement de l’Union Africaine sous l’influence de certains de ses membres représentés au sein de ses instances dirigeantes, à mobiliser la communauté internationale contre la Mauritanie sous le prétexte fallacieux d’imposer la démocratie, nous inquiète par les perspectives dangereuses qu’il semble vouloir ouvrir et la volonté manifeste de faire de notre pays un cas d’école.

La position de la France exigeant le retour d’un Président, qui est la source principale de la crise est particulièrement incompréhensible pour la grande majorité des mauritaniens.

L’appel de la France au sein de la communauté internationale en vue de l’entraîner à prendre des sanctions des plus sévères contre la Mauritanie, constitue une prise de position particulièrement choquante et une escalade  d’une gravité extrême.

Monsieur le Président,

Il est de notre devoir, en tant que responsables mauritaniens attachés aux intérêts nationaux de notre pays et prioritairement sa dignité, mais aussi soucieux de sauvegarder les liens privilégiés que nos deux peuples et nos deux Etats ont su tisser tout au long de relations devenues séculaires, de faire appel à votre sens de la responsabilité, à vos qualités d’homme d’Etat, afin que La France et la Mauritanie ne soient pas entraînés dans un engrenage régional et international qui ne manquerait pas de casser cette harmonie tant matérielle que morale, des rapports que nous avons toujours su préserver des tempêtes contingentes

En cela, Monsieur le Président, nous prenons la responsabilité au nom d’un grand nombre de nos concitoyens, de vous dire que dans cette crise deux points sont pour l’écrasante majorité des mauritaniens inacceptables:

  • Le retour de l’ex-président.
  • Les mesures de sanctions en vue de faire plier la Mauritanie sous la contrainte.

En dehors de ces deux questions, tout le reste peut être discuté entre mauritaniens en présence facilitatrice et bienveillante de nos amis et partenaires au développement en  tête desquels nous plaçons la France.

Dans cette perspective, monsieur le Président, nous vous assurons de notre disponibilité en tant que leaders d’opinion à apporter notre contribution pleine et entière à toute sortie de crise honorable pour tous.

Veuillez agréer, monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.

 

[iii] - Agence France Presse, Nouakchott – 22 Octobre 2008 à 19 heures 50

 

note [iv] - le ministre a cependant fait le plus grand pas vers les pustchistes, huit jours auparavant :

Nouakchott, 17 oct (AMI) 2008 - " Même en Mauritanie, les collectifs les plus attachés aux droits de l'homme ne demandent pas d'une manière ferme et définitive le retour du président " déchu, a déclaré vendredi le secrétaire d'Etat français à la coopération et à la Francophonie, M. Alain Joyandet. M. Joyandet qui répondait à des questions de Radio France internationale a précisé que " tout le monde dit quasiment aujourd'hui : il faut trouver la solution d'un retour à la constitution puisque c'est absolument impératif " mais que " personne ne dit Abdellahi doit être mis sur son siège ".

La position initiale et immédiate de Paris avait été de publier  « l’attachement de la France à la préservation de l’Etat de droit en toute circonstance et son hostilité à la prise du pouvoir par la force »

 

[v] - Agence France Presse, Nouakchott – 24 Octobre 2008 à 14 heures 48

 

[vi] - Agence France Presse, Nouakchott – 24 Octobre 2008 à 18 heures 43

 

[vii] - Agence France Presse, Nouakchott – 24 Octobre 2008 à 21 heures 25

 

[viii] - Agence France Presse, Nouakchott – 26 Octobre 2008 à 18 heures 12

 

[ix] - Agence France Presse, Nouakchott – 22 Octobre 2008 à 13 heures 51

 

[x] - Agence France Presse, Nouakchott – 26 Octobre 2008 à 21 heures 42

 

[xi] - Agence France Presse, Nouakchott – 27 Octobre 2008 à 19 heures 06