La saison des pluies vient de prendre fin sans réellement satisfaire les besoins des agropasteurs sur le plan de la pluviométrie permettant de sécuriser une bonne production agricole et sur celui des pâturages pour alimenter le cheptel national, a déploré le Réseau des organisations sur la sécurité alimentaire (ROSA).
En effet, le Bulletin décadaire du SERVICE AGROMÉTÉOROLOGIE de la DIRECTION DE L’AMENAGEMENT AGRICOLE du MINISTERE DE L’AGRICULTURE, confirmait qu’à la troisième décade de Septembre, qui marque la fin de l’hivernage, des déficits persistaient selon le niveau de comparaison et presque dans toutes les wilayas.
Par ailleurs, cet organe officiel avisait que par rapport à l’année passée et à la même période, environ 52% des postes pluviométriques suivis présente une situation déficitaire. Cette situation en fin septembre hypothéquait l’avenir des cultures sous pluies et semait un doute dans l’esprit des agriculteurs et éleveurs fragilisés par des performances agropastorale de l’année d’avant à savoir la campagne 2015-2016.
Face à cette conjugaison de facteurs qui dépeignent une situation de préoccupation majeure vis-à-vis de la sécurité alimentaire et pastorale des agropasteurs en fin septembre, le manque notoire de crues pour les zones et cuvettes inondables de la vallée, la situation alimentaire, nutritionnelle et pastorale 2017-2018 s’annonce extrêmement difficile pour les populations rurales, avance le ROSA.
Face à cette grave situation, et compte tenu du poids de la contribution des cultures sous pluies, derrière barrages, et des zones exondées (décrue/walo) à la production nationale céréalière, le Réseau des ONGs pour la Sécurité Alimentaire (ROSA) souhaite attirer l’attention des autorités nationales sur les conséquences prévisibles de cette réalité sur les populations.
ROSA se félicite de la réaction des autorités par l’Arrêté N° 0825 du 28 Septembre 2017 portant création d’un Comité Technique Interministériel chargé de plancher sur la question.
ROSA exhorte les autorités à anticiper et prendre les mesures idoines pour atténuer les conséquences d’un déficit de production important sur les populations rurales et ce à travers: Un appui aux personnes vulnérables par le biais d’activités multiples à effets immédiats dont: des distributions générales en vivres y compris des produits nutritionnels pour les enfants, les femmes enceintes et allaitantes; un programme de transferts monétaires bien ciblé; des assistances conditionnelles pour le renforcement de la résilience à travers la création des actifs productifs.
ROSA recommande la mise en place d’un Plan d’Urgence Global (PUG) visant à endiguer les conséquences prévisibles qui découlent d’une situation exceptionnelle de déficit que vivent les populations rurales depuis la fin de l’hivernage 2015-2016.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.