Nouakchott a enregistré quelques gouttes de pluie tôt dans la matinée de ce mardi.
Prenant le contre-pied d’un adage célèbre, la situation dans notre capitale vire au pire à la moindre goutte d’eau tombée sur le sol.
L’hivernage 2014 ne déroge pas à cette règle, avec des artères transformées en véritables patinoires. Le résultat est un calvaire pour les automobilistes et les populations de manière générale, confrontées à de multiples désagréments.
Des problèmes qui transforment tous les déplacements à l’intérieur de l’agglomération en parcours de combattant.
Seuls les vendeurs de bottes, quelques taximan téméraires et les garagistes tirent profit de cette situation déprimante pour les habitants de la capitale.
Pire, au-delà de ce tableau traditionnellement sombre, l’hivernage 2014 arrive dans un contexte marqué par une forte présence d’ordures ménagères à de nombreux endroits suite à la rupture du contrat entre la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN) et l’entreprise française PIZZORNO, qui s’était pourtant convenablement acquittée de la tâche de gestion de nos déchets pendant 7 longues années.
Du coup, les mauvaises odeurs deviennent encore plus fortes.
Et les maladies hivernales rodent partout dans la rue, au marché et au sein des foyers.
Le soir, des équipes dont les membres sont recrutés sur des critères très peu transparents et donc forcément mal outillés, font bien semblant de balayer les rues.
Mais juste après leur passage, on perçoit nettement la différence avec ce qui faisait avant.
Ce qui nous autorise à croire à l’incompétence de ces techniciens de surface, et au-delà l’indigence en matière d’administration communale de ceux qui les recrutent.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.