Les responsables du G8, un rassemblement intégrant une coalition, plusieurs partis politiques et organisations, ont dénoncé le référendum organisé samedi en Mauritanie, comme « un coup d’Etat contre la constitution, les institutions et le peuple» au cours d’une conférence de presse, dimanche en début d’après-midi.
Mohamed Jemil Ould Mansour, président en exercice du regroupe créé début juillet, pour faire échec au projet de révision constitutionnelle, et leader de la mouvance islamiste modérée, a vivement condamné «une mascarade référendaire et une escroquerie sans précédent par laquelle le pouvoir tente d’usurper la volonté du peuple» dans le cadre d’une démarche « en violation flagrante de la constitution ». Pour le G8, ce référendum « est un nouveau coup d’Etat contre la légalité constitutionnelle, à travers un scrutin fortement entaché par la complicité d’une Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) composés d’agents au service du pouvoir ».
Le responsable du G8 est par ailleurs revenu sur les conditions de déroulement de la campagne référendaire, rappelant « la répression sauvage contre les manifestations de l’opposition et de tous les mouvements de jeunes, la prolifération des meetings du chef du régime avec des discours vulgaires…. ». Avant la proclamation des résultats officiels de cette consultation référendaire, le G8 estime qu’elle est nulle, car « la procédure d’amendement constitutionnel conditionne l’organisation d’un référendum à l’approbation du texte de son objet par une majorité des 2/3 des membres de l’assemblée nationale et 2/3 des membres du sénat ».
Le texte du référendum de ce samedi 05 août a été rejeté par les sénateurs le 17 mars dernier. Ainsi, le G8 affiche sa détermination à continuer le combat pour faire échec « à la manipulation » de la constitution.
Cette consultation référendaire dont les résultats sont toujours attendus, porte sur la suppression du sénat, la création de conseils régionaux, le changement des symboles nationaux (drapeau et hymne)…..