Le régime en place continue l’atteinte aux libertés, la répression des manifestations pacifiques, le musellement par la force des voix opposantes et le mépris des institutions républicaines.
Persistant dans cette voie despotique, sans précédent dans l’histoire du pays ; et après avoir violé les prérogatives constitutionnelles indéniables du Sénat, qui a rejeté les amendements constitutionnels que le pouvoir tente de faire passer par la contrainte et la répression ; et après que la respectable institution républicaine et ses honorables membres aient essuyé le dénigrement, la diffamation et la médisance en public de la part du chef du régime et après qu’ils aient été privés de droits garantis par la loi, le pouvoir attente aujourd’hui à l’inviolabilité du Sénat qu’il fait assiéger par les forces de la répression, coupe l’eau et l’électricité aux Sénateurs qui se trouvent à l’intérieur du siège de la Chambre et empêche ceux qui se trouvent à l’extérieur d’y accéder.
Ces pratiques dénotent de l’état d’hystérie qui prend le régime, suite à l’échec retentissant de la mascarade de référendum à laquelle il se livre ; ce qui l’a poussé au perfectionnement de ses méthodes autoritaires et de répressions, à l’instrumentalisation de l’administration, des fonctionnaires et moyens de l’Etat, à l’exacerbation du tribalisme et à la confiscation des libertés.
Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité :
- Proclame sa ferme solidarité avec les honorables Sénateurs qui ont exprimé la volonté du peuple et qui font honneur à la patrie ; condamne énergiquement la répression qu’ils subissent, ainsi que l’outrage à leur honneur, à leur immunité et à l’inviolabilité de leur prestigieuse Chambre.
- Salue le sens de l’honneur et la témérité dont les Sénateurs font preuve pour défendre l’intérêt de leur pays et les prérogatives de leur Chambre.
- Condamne avec force la confiscation des libertés, la répression et l’usurpation du pouvoir au profit d’un agenda qui conduit le pays vers le gouffre et menace l’unité du peuple et la sécurité du l’Etat.
Nouakchott, 2 août 2017
La commission de communication