Ould Daddah dénonce la dictature et le pillage des ressources nationales

1 August, 2017 - 00:52

Le leader du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD-opposition), Ahmed Ould Daddah, a dénoncé « la dictature et le pillage des ressources nationales » et le harcèlement des citoyens,   au cours d’une conférence  de presse organisée lundi en début  d'après-midi.
Au sujet de la situation politique, le premier responsable du RFD a condamné « l’entêtement du pouvoir a organiser un référendum pour l’adoption d’un projet de révision en violation des articles 99, 100 et 101 de la loi  fondamentale et au mépris de toutes les règles de convenance politique ».
Interrogé sur les pistes d’une éventuelle proposition de sortie, Ould Daddah s’est montré très pessimiste « face à un pouvoir totalement dépourvu de la culture du dialogue, car une seule main est incapable d’applaudir ».
L’opposant  a par ailleurs condamné « le pillage systématique des ressources minières et halieutiques nationales, dont le résultat est l’image d’un Etat de moins de 4 millions d’habitants, disposant d’immenses richesses naturelles, mais  incapable de fournir les services sociaux  de base à la population ».
Il a cité à titre d’illustration le cas « de  la pêche illégale et illicite, véritable pillage des ressources halieutiques imputables à des navires étrangers  bénéficiant de nombreuses et précieuses complicités ».
Au cours de cette rencontre, le leader du RFD a également évoqué « l’enlèvement d’un cadre de son parti par des éléments issus de la police, qui ont lui  soutiré 2,6 millions d’ouguiyas» et s'est insurgé contre « de nouvelles pratiques mafieuses » mettant en garde les tenants du pouvoir actuel « qui ont intérêt à réfléchir sur le cas Gbagbo ».
Le RFD est ancré dans le camp de l’opposition prônant le boycott du scrutin référendaire du 05 août prochain, qui a décrété une journée  « pays  mort » à cette date.
Ce référendum sur la base de l’article 38 de la constitution du 20 juillet 1991, une disposition contestée, porte sur l’adoption d’un projet de révision relatif à la suppression du sénat, la création de conseils régionaux, le changement des symboles nationaux (drapeau et hymne) et la fusion d’un certain nombre d’institutions.
Avec l’usage de l’article 38, disposition à caractère général pour changer des clauses  constitutionnelles, l’opposition mauritanienne soupçonne une volonté de remise en cause du principe de l’alternance et de la limitation des mandats.