Le Hakem de Bababé, Mokhtar Mbareck O/ Ahmed Cheikh a presidé le samedi dernier en début de matinée, à la Maison des Associations, un atelier régional d’échanges sur les semences maraîchères au profit des producteurs et productrices agricoles locaux (coopératives et GIE) des mouqata’a de Mbagne et de Bababé. Cet atelier, qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Production agricole pour une sécurisation alimentaire des plus pauvres des régions du Brakna, Gorgol et Guidimakha » financé par l’UE et exécuté par la Fondation Mon-3, le CNRADA et l’ASD, a été marqué par la présence des maires de Bababé, Aéré Mbar et Mbagne ainsi que d’autres personnalités issues d’organisations de la société civile (World Vision, APSDN, ESD, FONADH, Oxfam, Caritas).
Selon la Coordinatrice du Projet, Mme Anna Artigas Molina, les objectifs de la présente session (la dernière du genre avant la fin du projet prévue fin octobre 2017) est de « mettre en rapport les producteurs de semences avec les fournisseurs, les services techniques et les ONG et établir des liens commerciaux entre eux et exposer et analyser la problématique de la production locale de semences pour sa pérennisation ».
Après l’allocution de bienvenue prononcée par Mbaye Abderrahmane, Adjoint au Maire de Bababé, le Hakem de la mouqata’a a s’est dit d’abord très honoré de procéder à l’ouverture de cet atelier « qui s’inscrit pleinement dans les orientations de la politique du gouvernement en vue de développer l’agriculture » avant de remercier l’ONG Mon-3 et ses partenaires pour « les efforts qu’ils ont consentis au profit des citoyens de la mouqata’a ».
Après un exposé succinct des activités réalisées par le Projet pour la production de semences maraîchères et des résultats attendus présenté par Mme Artigas Molina, les participants ont suivi des communications portant notamment sur l’analyse de la problématique (disponibilité de semences de base et pré-base, production et encadrement, équipement de groupes producteurs, écoulement, emballage et conditionnement, coût des services techniques). D’autres sujets sur les perspectives de durabilité (organisation des producteurs, cadre règlementaire et agrément des producteurs de semences, mécanisme d’approvisionnement des services techniques et des privés auprès des producteurs semenciers, sensibilisation de la population) ont été également abordés.
Notons que ce projet qui a démarré depuis le 1er mars 2014, vise à « l’amélioration des capacités de la production agricole des organisations paysannes en mettant l’accent sur la qualité, la quantité et la diversification des produits agricoles en vue de garantir l’autosuffisance alimentaire ». Outre les sessions de formation et de sensibilisation, il a mené diverses activités dont notamment le conditionnement et l’amélioration des jardins communautaires, la planification et la mise en place des campagnes de contre-saison chaude, la plantation de fruitiers, l’amélioration des magasins de stockage et la recherche de débouchés pour les surplus de production.
Brahim O/ Ely Salem et Dia Abdoulaye