Celle qui a quelque chose à mettre, qu’elle le mette : Il n’ya plus rien derrière. Puisque les ânes, les vaches et les poissons vont voter, massivement, oui aux changements constitutionnels. Les ânes, les vaches et les poissons aiment le Président. On connaissait les vaches qui rient. Voici les poissons qui applaudissent. Toutes choses qui accréditent la thèse selon laquelle nous sommes bien de descendance animale. Placides. Sans état d’âme. Versatiles. Que celle qui a quelque chose le mette ! Haoui ! C’est le temps des oui, des bénis oui-oui, oui, oui ! Attention aux écoutes. Aux enregistrements. Aux vocaux. En tout cas, moi, je ne dirais plus un mot, ni via Whatsapp, ni via Twitter, ni via Messenger. Je ne dirais plus rien. Autrefois, les murs n’avaient que des oreilles. Maintenant, ils ont des codes de déverrouillage de téléphones intelligents pour savoir qui a dit quoi à qui, pourquoi, comment ça va marcher, vers où et autres petits détails sataniques. Vous savez, quelqu’un a dit qu’un oui n’a de sens que si l’on a la possibilité de dire non. Indépendamment. En toute son âme et conscience. Alors oui, alors non. Dire oui et mourir. Dire oui jusqu’à « tomber » dans l’hérésie. Jusqu’à l’apostasie. Jusqu’en Enfer. On disait aussi, naguère, que celui qui « allonge le noctambulisme rencontrera un visage sans nez ». La Mauritanie est un pays automatique ou électromécanique. Façon de dire qu’il faut de tout pour faire un pays. Des roublards. Des clochards. Des imbéciles. Et de tous les autres : les bons et les méchants, les civils et les militaires, les majorants et les opposants, les hommes et les femmes, les ni-ni et les entre-les-deux. On trouve, par exemple, dans tous les gouvernements du monde, des avocats, des ingénieurs, des professeurs, des dentistes, des chirurgiens, des sacs-à-dos, d’anciens pensionnaires de prison, repris de justice, petits et grands bandits, chefs de gang, de secte ou de bande, et des passe-partout. Nous sommes un peuple automatique qui voit toujours les mêmes choses mais toujours de façon différente. C'est-à-dire que c’est toujours, automatiquement, selon quoi, qui et quand. Puissant ou misérable, forgeron, harratine, ou beïdane président du parti au pouvoir. « Tu ne m’as pas entendu », rappelle Baye Pekha. Incinération de traités de fiqh malékite, par Birame : le monde s’est levé et ne s’est pas rassis. Inna lillahi wa inna ileyhi raji’oune. C’est un obscurantiste ! Un apostat ! A la potence ! Allah ne nous prend pas par nos péchés, ni par ceux des autres, ni par ceux des « Souveha parmi nous ». C’est vraiment la fin des temps. Nos livres saints. Nos traités. Nos valeurs. Celles de nos ancêtres. Il faut conduire l’apostat à l’échafaud ! Il le faut. Allahou Akbar ! Un grand mal va descendre du ciel, sur nos têtes, si rien n’est fait contre cette grave imposture. Allahou Akbar !Allahou Akbar ! Marches partout : De Fassala, à l’Est, jusqu’à Ndiago, sur la rive de la mer bleue, et de Diaguili, sur le Karokoro, à Bir Moghreïn, au bord du Sahara. « Quand la parole atteint Allah, elle s’arrête ». « La mécréance croît, sans la prière » : jamais un apostat sans deux, une hérésie en cache toujours une autre. Article grave. Véritable pagaille. Hier, quelqu’un. Aujourd’hui, quelqu’autre. C’est vraiment la fin des temps. La guerre contre les gens des livres et des plumes.C’est votre temps, gens des houes et des enclumes. Revisitons l’histoire. La Mauritanie est en danger. « Si un esclave éthiopien vous guide… », rappelle le hadith. Certes mais qu’un forgeron vous provoque ! Qu’il aille au diable ! Loin, très loin quelque part vers le Danemark ou la Norvège. A mort ! A mort ! A mort ! Des centaines de marches, de long en large et de haut en bas. Oulémas. Poètes. Troubadours. Bouffons. Phénomènes de tout acabit. Organisations de soutien au Prophète (PBL), dirigées par des menteurs, des arnaqueurs et des falsificateurs. Prétendument fils, petits-fils, arrière-petits-fils du Prophète (PBL). Faire manger contre la faim. Sécuriser contre la peur. Eywa ! Là, ce n’est ni un hartani, ni un forgeron, ni un opposant. Jamais deux sans trois. Où sont les marcheurs ? Où sont les oulémas ? Où sont les poètes ? Salut.
Sneiba El Kory