Comme ce qui se passe partout à travers tout le pays, les responsables politiques du département de M’Bagne ont organisé un meeting populaire le dimanche 16 juillet 2017 pour soutenir les amendements constitutionnels issus du dernier dialogue politique qui seront soumis à référendum le 5 août prochain. Au premier rang des présents, il y avait l’ancien colonel Sidi Mohamed Ould Vaida, qui commandait le bataillon des fusiliers marins durant les douloureuses années des événements d’entre 1989 et 1991. Les organisateurs sont mêmes allés jusqu’à citer son nom comme hôte de marque à qui ils souhaitaient la bienvenue à M’Bagne. Or, sous son commandement, les soldats de son unité ont fait des actes d’humiliation et d’assassinats à l’encontre de toutes les populations de la zone. A titre d’exemple, cette expédition punitive qui a été menée à l’occasion de la mort à M’Bagne en 1992 d’un commerçant maure et au cours de laquelle les soldats ont fait voir aux pauvres populations toutes sortes d’humiliations, de torture et d’exactions. Les terribles fosses communes de Sory Malé constituent encore un témoin concret de toutes ces cruautés. Le vieux garde Anne Oumar, aujourd’hui atteint de la maladie de Parkinson à cause des mauvais traitements que les militaires lui ont fait subir, est un autre exemple de cette barbarie. Des hommes et des femmes n’ont pas encore oublié l’assassinat des charbonniers des forêts de M’Bagne ou la mort tragique du chef de village Hamath Atoumané Dia à la suite de la torture. Normalement, pour avoir commandé ces militaires responsables de si graves atrocités, personne ne devait avoir le ‘’courage’’ d’inviter le colonel Ould Vaida qui aurait dû en toute âme et conscience refuser de se rendre sur des lieux qui symbolisent autant de barbarie humaine et autant d’humiliation.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.