Le front de l’opposition démocratique opposée au référendum prévu le 5 août prochain a lancé officiellement ses activités dans la rue, devant l’hôtel Royal Suites qui devrait abriter la cérémonie de lancement, en présence de tous les partis et membres du forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU).
Arrivée vers 18 heures, à la porte de l’hôtel, la délégation des présidents des partis a vu la police refuser l’entrée à un homme habillé en pantalon noir et en chemise blanche, c’est à dire appartenant à la garde rapprochée de Biram Dah Ould Abdeid, président de IRA. Solidaires, les présidents et autres militants refusent de rentrer sans ce militant. Le bras de fer dure quelques minutes. Rejointe par les autres militants et sympathisants du front qui patientaient dans la salle de réunions de l’hôtel, la délégation des présidents lit sa déclaration officielle du front et condamne avec fermeté l’attitude du gouvernement qualifiée de « pratiques ségrégationnistes et racistes, stupides et inadmissibles ». Peu après arrivent des renforts de police dans des voitures. Elles tentent vainement de disperser la foule qui occupait la rue.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.