Entre une matinée et son petit jour, bien des choses se sont passées. Un remaniement partiel chez les ministres qui a vu le départ de l’ancien premier ministre de son poste de ministre secrétaire général de la présidence. Juste quelques heures après le retour de son rival politique de son périple dans les deux Hodhs. Disgracié ou tout simplement libéré pour aller préparer le grand combat du passage des amendements constitutionnels ? Mohamed Abdallahi Ould Oudaa quitte l’hydraulique pour l’équipement dont l’ex locataire, Seyidna Ali Ould Mohamed Khouna (Hodh Chargui) devient ministre secrétaire général de la présidence. Yahya Ould Abdedayem (Assaba) fait son entrée au gouvernement comme ministre de l’hydraulique et de l’assainissement. Puis des mesures individuelles dont la plus inattendue est incontestablement le débarquement du patron de l’agence nationale des titres sécurisés, le puissant M’rabih qui est resté plus d’une décennie comme chef inamovible de l’état civil numérique national. Beaucoup se rappelleront encore que sous son règne l’obtention des documents nationaux constituait un parcours de combattant. Le consul général de la Mauritanie au Congo, Ahmed Ould Moktar Ould Bouceif (Assaba) qui l’a remplacé procédera t-il à l’assouplissement des procédures ou suivra t-il les pas de son controversé prédécesseur ? Au ministère de l’éducation, le secrétaire général, Sid'Ahmed Ould Baba (Hodh Chargui) qui n’a même pas fait quarante jours cède la place à M’Aiziza Mint Kerbelli pour hériter du très juteux et convoité poste de directeur des projets Education/formation en lieu et place d’Ahmedou Kane, un très proche du président Mohcen Ould Hadj qui n’a été nommé nulle part. Du côté du ministère de l’intérieur et de la décentralisation, le Wali de l’Inchiri Diallo Amadou Samba va au Tagant en remplacement de Sidi Maouloud Ould Brahim (H’ratin de l’Assaba) dont le ‘’cousin’’ (un H’ratin d’Aioun) Mohamed Ould Salek qui était chargé de mission au MID est envoyé en Inchiri comme Wali. Comme toujours, le Charg rafle la mise avec des postes importants. Réputé être un grand réservoir électoral, aucun pouvoir n’ose le ‘’mettre dans son dos’’, surtout dans une période d’incertitude comme celle au cours de laquelle la fronde des sénateurs est essentiellement menée par des hommes de cette région habituellement très dociles aux injonctions d’un makhzen dont ils ont jusque là tiré tous les profits.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.