Le ministre de l’économie et des finances est passé le mercredi 24 mai 2017 devant les députés de l’Assemblée Nationale pour défendre deux projets dont celui de la loi de finances rectificative 2017. Les débats en plénière ont duré plusieurs heures. Sans surprise, les députés présents ont fait passer comme une lettre à la poste les projets de loi proposés. De source parlementaire, moins de trente députés ont assisté aux débats sur les cent quarante six que compte la chambre basse. Les autres étaient tout simplement absents. La campagne en faveur des amendements constitutionnels et les voyages des ministres du gouvernement à l’intérieur du pays ne sont certainement pas étrangers à ce très préjudiciable retard. Cela pose même la légalité du passage de ces projets de loi qui ne sont votés que par un nombre de députés qui représente à peine un cinquième du total des représentants du peuple. Une situation tellement visible que l’un des députés de la majorité a ouvertement déclaré qu’il n’est pas acceptable qu’un si grand nombre de parlementaires s’absentent à des plénières au cours desquelles des projets de loi de cette importance sont discutés.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.