La direction générale de la sûreté nationale vient de mettre sur pied une commission chargée d’enquêter sur l’assassinat du professeur en droit et avocat. Cheikh Ould Hormatalah a succombé, vendredi 12 mai, à la suite d’une balle qu’il a reçue à la tête alors qu’il se rendait à la mosquée pour la prière de l’aube. Transporté au centre hospitalier national où les médecins ont tenté en vain d’arrêter une hémorragie interne dans la tête. Il est l'un des rares spécialistes en droit pénal de notre pays. Il tira sa révérence vers douze heures trente.
L'éminent professeur est connu pour sa probité, son engagement religieux et ses bonnes relations avec tout le monde. Brillant juriste, avocat exemplaire doté d'un professionnalisme hors pair, humble et pieux, le professeur Hormatallah est l'un des rares doctrinaires en Droit dans un pays où la production jurisprudentielle et doctrinale en Droit est limitée. Auteur de quelques ouvrages en Droit pénal et Droit Criminel, « le professeur restera dans la mémoire de générations d'étudiants qu'il a croisés comme une valeur exemplaire et un potentiel énorme et inestimable dans la participation à la formation de tous ses étudiants qui l'affectionnaient tant.
Il a bien rempli son rôle et joué sa partition dans un milieu où la médiocrité le dispute à l'impréparation »,ont indiqué plusieurs de ses anciens étudiants qui lui ont rendu des hommages appuyés, à travers les réseaux sociaux. Ould Hormattallah avait soixante ans et est père d’ un garçon. « Cheikh Horomtallah a étudié le droit sans discontinuer pendant quatorze ans à l’Université de Mohamed V (Rabat), à l’Université Pierre Mendes France (GRENOBLE II dans le sud-est de la France) et à l’Université Pantheon ASSAS (PARIS II) où il termina ses études avec un Doctorat d’État en droit privé (Juin 1986, spécialité droit criminel).
Il est titulaire d’un diplôme en anglais de Portland State University (Côte Ouest des USA) et a obtenu le prix du meilleur professeur de la faculté des Sciences juridiques et économiques décerné par l’Université de Nouakchott (1997).
Il a obtenu le prix d’Excellence décerné par les étudiants de cette même faculté en 2009.Qu'il repose en paix!
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.