Le président du parti mauritanien du concret, Arc-en-ciel, Alassane Hamady Soma Bâ, alias Balas, vient de recevoir un groupe de la communauté maure chez lui.
L’objectif de cette rencontre était d’expliquer aux hôtes la stratégie du PMC visant à vaincre les méfiances pour renforcer l’unité nationale et la cohésion sociale. En effet, pour le PMC Arc-en-ciel, les liens ou rapports entre les composantes maures et les négro-africains, pourtant, marqués, dès le début de l’indépendance, de confiance et de respect mutuel de la chose publique, du bien commun, la Mauritanie, ont été fortement ébranlés sous le magistère du président Ould Taya. Résultat de ce drame, vécu par les négro-mauritaniens: les craintes des maures suscitées par des idéologies extrémistes, ayant fait propager que les premiers voulaient éliminer les seconds. Ce sont ces liens là que le PMC voudrait restaurer pour l’avenir de ce pays.
Au cours de la rencontre du samedi dernier, le président Balas a rappelé les liens de sang, de religion qui unissent les mauritaniens. Il a démontré que les méfiances qui font aujourd’hui que les partis politiques des négro-africains sont boudés, malgré l’obligation faite aux uns et aux autres, de constituer un parti, avec l’ensemble des composantes ethniques du pays. Un des leaders négromauritaniens disait que chaque parti négro-africain a ses bidhanes. Mais des bidhanes sur papier, le plus souvent.
Le président Balas se fixe comme objectif de briser le tabou et de faire bouger les lignes. C’est dans ce cadre que son parti a ouvert le débat, en recevant les personnalités de tous les horizons, de toutes les obédiences arabo-berbères. C’est un combat de longue haleine, reconnaît le président Balas qui mesure le chemin à faire. Mais, estime t-il, il faut appeler les choses par leur nom pour exorciser le démon qui s’est incrusté chez nous.
On se rappelle de son discours tapageur, le 30 septembre au Palais des Congrès, devant les participants au dialogue politique, lancé ce jour-là. Un discours qui a été hué par certains qui ne voudraient pas qu’on parle des erreurs et des fautes commises dans le passé de ce pays. Qui pratiquent la politique de l’autruche, préjudiciable à l’unité de ce pays. Il y a eu certes la prière de Kaédi, le 25 mars, la reconnaissance du tort fait à la communauté négro-africaine, mais les victimes et rescapés continuent à réclamer plus, ils veulent connaître la vérité sur les commanditaires et les raisons de cette barbarie, pour enfin pardonner. C’est le devoir de justice qu’ils réclament, elle peut être transitionnelle, comme en Afrique du Sud, au Maroc, au Mali et ailleurs…
Le président Alassane Hamady Soma a aussi évoqué, toujours au cours de ce discours de la cérémonie inaugurale, une autre source de crispation et de tension communautaire : l’expropriation des terres dans la vallée du Fouta. Il s’est impliqué fortement dans le cas des villages de Donnaye, Dar El Barka où il avait été arrêté et de Doué; de pauvres paysans expropriés de leurs terres au profit des magnats de l’agro-business, sans aucune forme de procès. Parler de ces problèmes qui entravent la construction de l’Unité nationale est pour Balas, un catharsis. Point pour exacerber les tensions, mais plutôt pour crever les abcès, reconnaît –il.
Contre vents et marrées, le PMC ne déviera pas de sa voix, convaincu que ce pays appartient à tous et qu’ils sont condamnés à y vivre en paix. C’est ce discours que nous partageons avec nos frères de toutes les composantes du pays, parce que nous estimons qu’il est salvateur, et c’est notre devoir; nous continuerons, avec des rameaux d’olivier dans tous les deux bras, à le véhiculer, informe Balas.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.