Un membre de l'Organisation des nations et des peuples non représentés (UNPO), en l’occurrence l’activiste et abolitionniste Biram Dah Abeid, a été choisi par Time Magazine parmi les 100 personnes les plus influentes de 2017. Ce choix est une reconnaissance des efforts nourris de Biram Dah Abeid pour l’instauration de la justice et pour le respect des droits humains en Mauritanie. Récemment, le fondateur et Président de l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA-Mauritanie), a reçu le Prix Emilio CASTELAR en Espagne. L'UNPO félicite M. Biram Dah Abeid pour cette reconnaissance par Time et abonde dans le sens des propos du Directeur de l'organisation Anti-Slavery International, M. Aidan McQuade, qui qualifie M. Abeid "d’être une inspiration pour des milliers d’individus qui continuent de résister à l’esclavage en Mauritanie et au-delà”.
Biram Dah Abeid est né en 1965 dans le village mauritanien de Jidrel Mohguen, près de Rosso, Trarza. Ses deux parents sont nés sous l’esclavage. Son père, Dah, finit par échapper l’esclavage, mais la pauvreté força son épouse à rester sous le joug de ce fléau. Le combat de Biram pour le triomphe de la justice et pour l’abolition de la forme moderne de l’esclavage dont souffre son groupe ethnique, les Haratins, a commencé alors qu'il avait 19 ans. A l’époque, il créa le Mouvement National Africain, mouvement dont l'objectif été de combattre la discrimination et l’esclavage dans son pays. En dépit de ses difficultés économiques et de son rang social, il arrive à décrocher sa Maîtrise en Histoire. L’activisme de M. Abeid a bourgeonné à travers les temps et plus tard il devint un membre du mouvement abolitionniste SOS Slaves.
En 2008, M. Abeid fonda l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA-Mauritanie), une organisation qui défend les droits des esclaves et des anciens esclaves en Mauritanie et qui combat pour qu'ils accèdent aux opportunités éducatives et aux compétences culturelles nécessaires pour rompre les liens qui existent entre les esclaves et les maîtres. Aujourd’hui, la Mauritanie refuse encore de reconnaître IRA, en dépit du fait que l’organisation soit reconnue dans plusieurs autres pays. Malgré cela, l’organisation continue à user de la non-violence pour briser le silence officiel qui permet à l’esclavage de persister. Même si M. Abeid fut emprisonné plusieurs fois, il n’a jamais suspendu son combat pour le triomphe des droits humains dans son pays. En 2013, M. Abeid a reçu le Prix des Nations Unies pour les Droits Humains pour son perpétuel combat pour l’abolition de l’esclavage et pour la protection des droits humains de son peuple. En 2014, il se présente à l’élection présidentielle mauritanienne; il perdit contre M. Abdel Aziz.
L'UNPO se felicite de la décision de TIME Magazine de reconnaître M. Biram Dah Abeid sur sa liste annuelle des 100 personnes les plus influentes. Cette liste est publiée chaque année et identifie les personnes les plus importantes qui jouent un rôle remarquable en Politique, en Business, en Science, mais aussi dans les Arts et les Media. Le choix de M. Abeid est un message d’espoir tres fort au Haratin de la Mauritanie et aux activistes abolitionnistes de par le monde. Nous espérons que cette énième reconnaissance internationale fera pression sur Nouakchott pour l'obliger à abolir l’esclavage et pour mettre fin, une bonne fois pour toute, à la violation des droits humains des Haratin.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.