Amnisty International (AI), une ONG de défense des droits humains, dénonce la condamnation d'Oumou Kane, présidente de l’Association Multiculturelle pour un Avenir Meilleur (AMAM) comme « un acte d’intimidation » et invite les autorités mauritaniennes aux respect des libertés, dans une déclaration publiée vendredi soir.
Un tribunal correctionnel de Nouakchott a reconnu cette jeune femme coupable «d’organisation d’une manifestation non autorisée » et l’a condamnée à 3 mois de prison avec le bénéfice du sursis, dans un verdict rendu jeudi enfin d’après midi.
La même juridiction a acquitté 9 individus, parmi lesquels 3 autres femmes, qui avaient été arrêtés et poursuivis pour les mêmes faits le dimanche 16 avril dernier, suite à l’organisation d’une manifestation pour dénoncer la marginalisation des jeunes.
« Le droit à la liberté de réunion est garanti par la constitution (article 10), par le Pacte International relatif aux droits civils et politiques et la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP-article 11) ratifiés par la Mauritanie ».
Par ailleurs AI demande aux autorités mauritaniennes « l’ouverture d’une enquête sur le recours à la force dont les forces de police ont fait usage pour disperser les jeunes manifestants le week-end dernier, et les arrestations arbitraires qui ont suivi la manifestation.
Les responsables présumés de ces exactions doivent être présentés devant la justice dans le cadre d’un procès équitable».
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !