La deuxième édition de la Conférence Islamique Internationale de la Tarigha Ghadriya, prévue les 8-9 juillet prochain à Nimjatt (Mauritanie) et les 12-13 du même mois au Sénégal, se prépare activement.
Ainsi, le comité scientifique et le comité international de pilotage ont été mis en place samedi soir au cours d’une rencontre organisée dans un réceptif hôtelier de Nouakchott, en présence de plusieurs centaines de participants.Dans un message lu à l’occasion de cette rencontre, Cheikhna Cheikh Atghana Aidara, président de la Fondation Cheikhna Cheikh Saad Bouh et de la Fondation Internationale de la Tarigha Ghadriya, a expliqué les enjeux de la prochaine manifestation religieuse « qui doit contribuer à apporter une clarification des réponses de l’Islam face aux enjeux d’un nouveau monde, marqué par la globalisation », synonyme de perte de repères pour de nombreuses sociétés.
Parmi les défis de ce nouveau monde dans l’espace ouest-africain et sahélo-saharien, figure notamment l’épineuse question du développement fulgurant de l’idéologie extrémiste, qui débouche sur la violence terroriste.
Ainsi, cette dimension incontournable aujourd’hui dans le débat politique, économique, social, religieux et culturel, sera au centre de cette deuxième conférence internationale.
Fortement ancrées dans l’univers, la personnalité, la mentalité et la culture des populations depuis plus d’un millénaire, les Tarigha et le Soufisme renvoient l’image d’une pratique ouverte et tolérante de la religion.
Un aspect appelé à servir d’amortisseurs contre les idéologies islamistes dans l’espace ouest-africain et saharo-sahélien, estiment les observateurs.
La deuxième édition de la Conférence Islamique Internationale de la Tarigha Ghadriya de juillet 2017 va coïncider avec le centième anniversaire du rappel à Dieu de Cheikhna Cheikh Saad Bouh.
La rencontre de Nouakchott du samedi soir a également permis d’aborder les aspects liés à la modernisation de la localité de M’Boumba Gueoul, capitale de la Ghadriya au Sénégal
Le gouvernement du président Macky Sall met actuellement en œuvre un programme de modernisation des cités religieuses.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.