La Mauritanie traverse une crise multidimensionnelle « aux conséquences imprévisibles qui menace sa sécurité, sa stabilité » et au-delà celle du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest, du fait de sa position géostratégique et de ses immenses ressources, selon une déclaration du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), un parti de l’opposition historique.
Dans la perspective d’un référendum sur la base de l’article 38 de loi fondamentale, pour des modifications constitutionnelles, le RFD met en garde « contre les conséquences néfastes du mépris affiché par le président Mohamed Ould Aziz vis-à-vis de la constitution et des lois du pays ».
Mercredi soir, le chef de l’état mauritanien a annoncé l’organisation d’un référendum populaire pour contourner un vote négatif du sénat, qui a rejeté un projet de modifications constitutionnelles approuvé à une écrasante majorité par les députés.
Celui-ci porte sur la suppression du sénat, la création de conseils régionaux, la modification des symboles nationaux (drapeau et hymne), la suppression de la Haute Cour de Justice (HCJ) et du Haut Conseil Islamique (HCI).
L’opposition mauritanienne estime que l’article 38 est de portée générale.
La procédure de réforme constitutionnelle est prévue par le chapitre11, notamment les articles 99, 100 et 101 de la constitution du 20 juillet 1991 et ses textes modificatifs, lesquels conditionnent le recours au référendum à une approbation d’une majorité qualifiée des 2 chambres du parlement.
Sur la base de cette position, le RFD invite « les forces vives de la nation et l’ensemble des patriotes, à s’élever dans un large front populaire, contre les menées destructrices du régime en place visant le démantèlement du pays ».
Convaincu que la solution de sortie de crise passe par « un dialogue sérieux, inclusif et responsable » le parti lance « un appel pressant à tous les amis de la Mauritanie pour l’aider à se tirer d’une situation extrêmement grave » pour tout le voisinage.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.