L’institut américain, « The Abolition Institute», a décerné ce mardi 14 février 2017, son prix « Aïchana Abeid Boilil», au militant mauritanien des droits de l’homme, Brahim Bilal Ramdhane pour distinguer sa lutte pour l’abolition de l’esclavage en Mauritanie et l’émancipation des H’Ratine. La cérémonie, organisée à Chicago (capitale de l’Illinois) a vu l’affluence d’une importante communauté mauritanienne mais aussi de nombreux américains.
Prenant la parole, Brahim Bilal a tenu à rappeler que le prix qu’il vient de recevoir portait le nom de la première esclave libérée par l’action consciente et militante d’une organisation des droits de l’homme en Mauritanie, à savoir SOS-Esclaves. Ce fut, pour le militant abolitionniste, l’occasion de rendre hommage à l’un des pères de ce combat en Mauritanie, Boubacar Ould Messaoud. En outre, Brahim Bilal a tenu à préciser que le combat anti-esclavagiste commence à diffuser lentement mais sûrement au sein de toutes les composantes de la société mauritanienne, ce qui, selon lui, constitue les prémisses de l’avènement d’une solution consensuelle et durable à cette tare qui entache notre pays et entrave notre développement.
Une telle solution, précise Brahim Bilal, passe obligatoirement par la scolarisation gratuite, l’instauration de la justice et la consolidation de la citoyenneté pour tous. Pour illustrer le chemin parcouru, il a puisé dans sa propre histoire. Plus de vingt ans de sa vie passée sous le joug de l’esclavage. Sa mère fut « offerte » en «cadeau de naissance » à l’un des nouveaux-nés de ses maîtres, elle vit et mourut esclave. Lui, c’est par l’école qu’il recouvrit sa liberté. C’est aussi par l’école qu’il se libéra mentalement de toutes haines envers ses anciens maîtres et de tous complexes d’infériorité. Aujourd’hui, du haut de cette tribune, c’est en homme libre qu’il appelle les citoyens du monde libre et ses propres concitoyens à tendre la main aux enfants des H’Ratine et aux pauvres de Mauritanie en général pour leur permettre d’accéder à l’instruction et à l’école. C’est là une condition sine qua none pour garantir la paix sociale en Mauritanie et réparer les torts de l’histoire.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.