Suite à la mise en œuvre d’une nouvelle réglementation dans le cadre de la gestion des pêcheries en Mauritanie, plusieurs milliers d’embarcations de pêche artisanale sont bloquées à quai dans les différents ports mauritaniens depuis le 25 janvier dernier. Ces nouvelles dispositions « exigent que tous les éléments étrangers opérant sur les embarcations de pêche artisanale soient expressément mentionnés sur la licence-autorisation de pêcher ».
Ainsi, à Nouadhibou, Nouakchott et NDiago la majorité des embarcations artisanales de pêche ne peuvent plus prendre la mer. Ce phénomène de pirogues en rade est particulièrement visible à la plage des pêcheurs Nouakchott lundi. « Le problème qui se pose aujourd’hui est lié à l’insuffisance de la main d’œuvre nationale. En effet, plusieurs pêcheurs étrangers, notamment de nationalité sénégalaise, étaient employés sur ces embarcations artisanales appartenant à des opérateurs locaux sur la base d’une licence indiquant que tous les éléments sont de nationalité mauritanienne. Mais la réglementation entrée en vigueur la semaine dernière astreint à la spécification des éléments étrangers. Nous sommes bloqués. Toutes nos pirogues sont à terre faute de main d’œuvre », se plaint un mareyeur.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.