Les patients, obligés de recourir à une imagerie par résonnance médicale (IRM), doivent attendre des jours, voire des mois pour passer l’examen au niveau de l’hôpital national, seul établissement hospitalier de Nouakchott (près d’un million d’habitants) dont l'appareil fonctionne.
Selon nos informations, les appareils des établissements hospitaliers de Nouakchott (Mer et Enfant, Amitié, Cheikh Zayed, Hôpital militaire et centre des spécialités, ex hôpital Dia) seraient tous en panne ou n'en disposeraient pas.
Résultat des courses: la liste des candidats ne fait que s’allonger au niveau de cet établissement. L’agenda de la secrétaire serait plein jusqu’à octobre.
La question qu’on se pose est de savoir où sont passées les belles incantations des pouvoirs publics qui claironnent que tous les hôpitaux sont équipés de matériel de dernier cri. A quoi sert un tel matériel recouvert par des bâches dans les hôpitaux ? Certes des efforts ont été faits pour équiper nos établissements mais force est de constater qu’aujourd’hui, rien ne va. Nouakchott ne dispose d’aujourd’hui que d’un seul appareil pouvant réaliser une IRM. Ajoutez à cette population, celle de l’intérieur, souvent évacuée vers la capitale. Et jamais celui-ci tombe en panne aujourd’hui ? Faudrait-il se rendre à Dakar ou à Rabat ou Casablanca pour réaliser un tel examen ?
Autre problème, pour réaliser les EEG, il faut s’armer également de beaucoup de patience au niveau du centre des spécialités. La queue s’allonge là aussi jusqu’au mois d’octobre, comme les rendez-vous du « meilleur neurologue » du pays, le Pr. Mouhamadou Diagana. L’agenda de se spécialiste est couvert jusqu’à la fin octobre, voire au-delà. Cet examen, qui coûte 3000 um dans le public, est tarifé 8000 Um dans des cliniques privés de Nouakchott.
Ce neurologue serait le seul capable d’ « interpréter « les résultats des EEG. Imaginez le temps que cela peut lui prendre et probablement les maux de tête dont il peut souffrir. Ajoutez-y qu’il doit effectuer, selon nos informations, le pèlerinage à la Mecque, début septembre. Pauvre de nous !