A la demande de la partie civile, la Cour Criminelle a procédé, mardi, à l’audition du propriétaire du terrain squatté par les populations haratines, à l’origine des affrontements du 29 juin dernier. Cette audition, qui n’a pas excédé trois minutes chrono, a permis de lever certaines zones d’ombre. Le propriétaire du terrain a attesté de la spontanéité des faits et affirmé n’avoir porté plainte contre personne contrairement aux pv établis par la police qui soutenaient le contraire. Dans la même veine, il a récusé les assertions qui lui sont prêtées dans les PV dressés par la police qu'il dit n’avoir jamais paraphés. Réaffirmant le caractère spontané des regrettables affrontements du 29 juin dernier, il a estimé n’y avoir vu, en âme et conscience aucune main invisible d’aucune organisation dans cette affaire et ne pas connaître les militants abolitionnistes. Il a soutenu être arrivé à un compromis avec les habitants de la gazra visant à leur départ du site après le mois du ramadan.
Déclarant entretenir de bons rapports avec les occupants de son terrain, il dit avoir versé un acompte de 6 millions sur les 12 prévus montrant à la cour les décharges. Il s’est déclaré surpris et choqué des violents affrontements et a fait remarquer n’avoir mandaté aucune autorité pour procéder au déguerpissement des squatteurs.