Les travaux du 3e congrès ordinaire de la confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM) ont démarré ce mardi, 19 juillet à l’ancienne maison des jeunes de Nouakchott, sous le thème : "quelle stratégie pour une meilleure protection sociale ?"
Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général de la CLTM, Samory Ould Beye a d’abord remercié les membres du bureau exécutif de la CLTM, l’ensemble des délégués au congrès,, des syndicats amis, le représentant du ministère de la fonction publique et de la modernisation de l’Etat, les délégations étrangères venues du Sénégal, du Mali, du Bénin, du Niger et du Maroc, de l’Egypte, dont la présence témoigne de et encourage « la courageuse lutte de la CLTM pour l’émergence d’un véritable Etat de droit où règnent l’égalité et la justice ».
Abordant le bilan de la CLTM depuis le congrès de 2010, le Sg de la CLTM a indiqué que les braves et courageux travailleurs affiliés à la CLTM ont enduré de difficiles épreuves pour le noble combat qu’ils mènent. Un combat pour la dignité, pour le respect, non seulement des travailleurs mais aussi pour l’application par les pouvoirs publics des accords et conventions internationales que le gouvernement a ratifiés. Ce congrès intervient, selon Ould Beye dans un contexte marqué par des « licenciements massifs et abusifs, des grèves récurrentes, la persistance de la sous-traitance, du travail forcé ».
Poursuivant son discours, Samory Ould Beye a décliné les maux dont souffrent les syndicats du pays. Il s’agit entre autres, de la faiblesse de la couverture sociale – l’Etat s’arrogeant du monopole des institutions de la protection sociale (CNAM, CNSS, ONMT), de la restriction du cadre institutionnel réservé à l’informel, et de l’inadéquation des textes avec la réalité du terrain, la persistance du travail forcé, de la sous-traitance pourtant interdite et des pratiques de l’esclavage…
Dans ce cadre, le secrétaire général a indiqué que la CLTM, de concert avec les autres centrales ne cesse d’appeler à la concertation, au dialogue social pour assainir les rapports entre les syndicats et les autres partenaires sociaux.
Se réjouissant de l’audience de plus en plus grande dont jouit la CLTM auprès des travailleurs et des partenaires étrangers, Samory Ould Beye a indiqué que sa centrale est aujourd’hui membre de plusieurs confédérations africaines, arabes et internationales. C’est pourquoi, estime-t-il, les membres de la CLTM doivent redoubler d’efforts pour conquérir davantage d’espaces, pour s’imposer de plus en plus.
Après la cérémonie d’ouverture, les congressistes vont plancher, ce soir et demain sur les textes et résolutions du Congrès avant de procéder au renouvellement des instances de la CLTM.
Signalons qu’à la veille de cette ouverture, les femmes et les jeunes ont planché sur les résolutions au congrès et les propositions pour le renouvellement de leur bureau.