« L’évaluation participative du CSLP (Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté) revêt une importance capitale pour le gouvernement et la communauté des partenaires des domaines couverts par l’évaluation à savoir la santé, l’éducation et de la cohésion sociale. Ses résultats devraient nous éclairer sur les goulots qui ont entravé l’atteinte des résultats du CSLP en particulier pour les démunis », a indiqué, Mme Laura Bill, représentante par intérim de l’UNICEF en Mauritanie. Elle s’exprimait, ce mercredi 11 mai, à Nouakchott, à l’ouverture d’un atelier de validation de la note de cadrage de l’évaluation participative du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) 2001-2015 dans les secteurs sociaux (éducation, santé, protection/cohésion sociale).
Cette rencontre regroupe les membres de l’AMSE (l’Association Mauritanienne de Suivi-évaluation), plusieurs partenaires nationaux, des organisations féminines, la plateforme des organisations de la société civile, des coopératives féminines et des associations de jeunes.
Conçue pour contribuer au processus en cours d’élaboration de la SCAPP (Stratégie Nationale de Croissance Accélérée et Prospérité Partagée) 2016-2030, cette évaluation complétera celle réalisée en 2015. « Son caractère participatif et les approches proposées dans la note de cadrage approfondiront notre connaissance sur les perceptions et aspirations des populations notamment les plus vulnérables. Elle sera le porte-voix d’une partie non négligeable de la société civile et des populations vulnérables au cours du processus de développement de la SCAPP»
Les résultats que l’on peut tirer des travaux permettront à l’AMSE de conduire une évaluation indépendante de qualité qui répondra aux normes et standards internationaux, a assuré Mme Bill.
Cette évaluation s’inscrit dans le cadre du partenariat entre l’UNICEF et l’AMSE visant à « promouvoir la culture de l’évaluation et le renforcement des capacités de la société civile et les praticiens. Ceci afin d’améliorer le suivi et l’évaluation des politiques et stratégies publiques », a expliqué Mme Bill.
Quant au président de l’AMSE, Gandéga Sylli, il a axé son propos sur l’approche participative qui leur a permis de réaliser des focus-groupes avec les ONG, les associations et coopératives féminines, jeunes et experts de son institution. Des séances d’informations ont été tenues avec la direction générale des politiques et stratèges de développement, ainsi que des entretiens-interviews.
Programmée dans son plan d’action 2014-2016, l’AMSE avait ciblé quelques secteurs sociaux prioritaires qui touchent durablement les conditions de vies des populations notamment les plus vulnérables.
Depuis sa fondation en 2004, l’AMSE a réalisé, selon son président, de nombreux travaux notamment une étude sur le diagnostic des capacités évaluatives en Mauritanie (2009, et lancement en tant que membre fondateur du Réseau francophone de l’évaluation, de la journée nationale «2015, année internationale de l’évaluation», en application d’une résolution de l’ONU.
L’AMSE envisage, indique l’ancien ministre du développement rural, de préparer les journées mauritaniennes de l’évaluation des politiques publiques, à l’échéance du premier semestre 2016. Elles viseront, globalement, à sensibiliser les acteurs publics, parapublics, privés et autres communautés de base, sur la nécessité de suivre et d’évaluer les activités de développement. Plus spécifiquement, il s’agira d’amener les participants à s’approprier les techniques et outils de suivi et d’évaluation et de partager les expériences des pays de la sous-région, en la matière et aussi sur les questions d’institutionnalisation de l’évaluation et de la redevabilité, comme processus pédagogique et de pratique de bonne gestion du développement.
Sylli a enfin remercié l’UNICEF pour le partenariat actif qu’il entretient avec l’AMSE, depuis 2011, et son appui financier.
Des recommandations seront élaborées à la fin de cet atelier