Les militants et sympathisants de la Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie (CLTM) ont battu le pavé, le 1er Mai, pour célébrer la Fête internationale du travail. Ils étaient près d’un millier à arpenter l’avenue Gamal Abdel Nacer, depuis le carrefour de l’Hôpital national jusqu’au parc du Village de la biodiversité, près de l’Assemblée nationale. Sur les nombreuses banderoles que les travailleurs brandissaient, on pouvait relever les doléances de la CLTM. Elles tournent essentiellement autour de l’amélioration des conditions de travail et la reprise rapide des négociations, entre les partenaires sociaux, pour l’application des conventions, nationales et internationales, ratifiées par le gouvernement mauritanien.
Dans son discours prononcé au point de ralliement, Samory ould Bèye, secrétaire général de la CLTM s’est dit préoccupé par les lourdes menaces pesant sur les travailleurs, notamment les licenciements abusifs, la précarité, la sous-traitance (pourtant bannie par les pouvoirs publics), la restriction des libertés syndicales, l’ingérence des pouvoirs publics dans les activités syndicales, le blocage des règlements de conflits collectifs, au niveau des tribunaux du travail… Le SG a sévèrement condamné toutes les formes de discriminations, d’exploitation de la main d’œuvre peu qualifiée, d’esclavage, et le trafic des personnes…
« L’absence de stratégie nationale d’emploi pour les jeunes, le chômage des diplômés, sont autant de bombes à retardement », avertit Ould Beye. Et d’inviter le gouvernement à revoir la grille des salaires, pour permettre, aux travailleurs de revenus modestes, de faire face à la flambée effrénée des prix des produits de base. Pou conclure, il a réitéré l’attache de sa centrale à un dialogue sérieux et responsable, entre les partenaires sociaux, sans lequel on ne pourra relever les nombreux défis auxquels font face la Mauritanie, en général, et les travailleurs, en particulier, qui en sont la force vive.