Des sources bien informées laissaient entendre, à la veille du réajustement du gouvernement, que le président Aziz allait lancer un dialogue politique avec «ceux qui veulent y prendre part ». Il serait lassé d’attendre un FNDU qui hésite à franchir le Rubicon.
Dans cette perspective, le président de l’alliance populaire progressiste, Messaoud Ould Boulkheir a décidé de sortir de sa réserve. En effet, depuis bientôt deux semaines, l’homme a réinvesti son bureau où il reçoit cadres et militants de son parti.
Interrogé par le Calame, l’ancien président de l’Assemblée nationale indique qu’il entend s’impliquer pour donner au dialogue la chance de prendre. Cet engagement pourrait se traduire par la reprise de son bâton de pèlerin et des contacts tous azimuts pour convaincre la classe politique de cesser ses invectives pour se remettre autour d’une table pour l’intérêt du pays. Cette décision du président Messaoud Ould Boulkheir intervient, remarquent les observateurs, quelques jours après sa rencontre avec le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, au Palais mais aussi d’autres rencontres qu’il a eues avec d’autres personnalités de l’arène politique, comme, le président du RFD, Ahmed Ould Daddah. Des rencontres placées dans le cadre de la recherche d’un compromis pour la tenue d’un dialogue inclusif. Alors le président Messaoud qui réclame un dialogue inclusif aurait-il reçu des assurances du palais pour s’investir comme en 2011? Réussira-t-il cette fois-ci à convaincre le FNDU d'accepter le dialogue et le pouvoir à rassurer son opposition à travers des concessions convaincantes ? L’avenir proche nous le dira.
Auteur d’un compromis national « La Mauritanie d’abord », en 2013, pour « sauver la Mauritanie » le président d’APP prêche depuis pour un dialogue impliquant tous les pôles politiques du pays : majorité présidentielle et opposition ( FNDU, CUPAD). Dans cette optique il a émis des réserves sur la démarche de ses deux homologues de la CUPAD, Abdousalam Ould Horma, président en exercice de la coalition et Bodiel Ould Houmoid, président de Wiam qui, face aux échecs répétés des tentatives de dialogue entre les différents pôles politiques de l’opposition et le pouvoir ont vainement tenté une médiation entre les différentes parties.
Depuis lors, le président de l’APP s’est fait très discret dans l’arène politique, ce qui a poussé les observateurs à s’interroger sur son silence.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.